Sorabe supérieur courant (SWR, Allemagne)
1. Le corpus de textes parlés en sorabe supérieur (haut-sorabe)
La description suivante se concentre sur les données collectées dans le cadre du projet « EuroSlav 2010 », telles qu’elles sont présentées dans la collection Pangloss.
Le corpus du sorabe supérieur (SS) se compose de neuf textes de la variété sorabe supérieure courante parlée dans la partie catholique de la région linguistique haut-sorabe. Ces textes ont été enregistrés en 2012 spécifiquement pour notre projet. Les informateurs sont trois femmes (nées entre 1931 et 1978) et cinq hommes (nés entre 1977 et 1988). Une personne est originaire de Radibor (SS Radwor, Pâques), une autre de Zerna (SS Sernjany, Chats), toutes les autres sont originaires de Rosenthal (SS Róžant).
Tout comme les autres textes du projet EuroSlav 2010, les enregistrements de sorabe supérieur sont présentés dans la collection Pangloss aux niveaux linguistiques suivants : orthographe (transcription phonologique au sens large), phonétique, gloses avec métalangage anglais, et traductions française et allemande (italienne dans le cas du slave de la Molise, grecque dans le cas de nashta). En outre, il existe des fichiers audio qui peuvent être écoutés phrase par phrase ou en continu.
Pour une explication de la structure et des niveaux d’analyse des textes présentés dans le corpus, nous renvoyons à Breu & Adamou (2011), Adamou & Breu (2013) et Breu (2017). En ce qui concerne la référence spéciale au sous-corpus du sorabe supérieur, voir Breu et al. (2023 : 21-204), avec des commentaires supplémentaires et des traductions en anglais des phrases analysées.
2. Aperçu général
Le territoire sorabe se divise traditionnellement entre le sorabe inférieur (bas-sorabe) dans le Land allemand de Brandebourg et le sorabe supérieur (haut-sorabe) dans l’État libre de Saxe. En ce qui concerne la langue, la zone d’implantation traditionnelle des Sorabes s’est considérablement réduite au cours des derniers siècles. Toutes les variétés de sorabe, y compris les dialectes individuels, sont aujourd’hui plus ou moins menacés d’extinction en raison de la domination linguistique allemande. D’autre part, les dialectes et les variétés courantes disposent d’une grande flexibilité en ce qui concerne l’assimilation et l’intégration d’éléments allemands (emprunts lexicaux, matter borrowing). En ce qui concerne les variétés standard, les tendances puristes, qui préfèrent les traductions d’emprunts (emprunts de structures, calque, pattern borrowing) et les néologismes, jouent un rôle important.
La langue sorabe supérieure standard (hornjoserbska spisowna rěč) est une langue minoritaire traditionnellement basée sur des dialectes protestants, qui est aujourd’hui utilisée principalement sous forme écrite (y compris dans l’enseignement, la presse, les publications de livres, etc.). Seules les institutions sorabes et les laïcs très instruits l’utilisent également à l’oral ; en ce qui concerne la grammaire normative, voir Faßke (1981) et Schuster-Šewc (1984). Nos textes dans la collection Pangloss se réfèrent en premier lieu au sorabe supérieur courant (serbska wobchadna rěč SWR), dernière variété quotidienne restante dans le sud-ouest catholique de l’aire linguistique sorabe supérieure. Contrairement à la norme du sorabe supérieur, elle est basée sur les dialectes catholiques.[1]
3. Position, glottonyme, affiliation linguistique, immigration
3.1 Position géographique de l’aire linguistique du sorabe supérieur courant
Le sorabe supérieur (haut-sorabe) courant est parlé principalement dans le sud-ouest catholique de la région de langue sorabe, à l’est de l’ancien district de Kamenz en Haute-Lusace, ainsi que par un nombre relativement important de locuteurs dans l’actuelle ville de district de Bautzen. Il s’agit, d’une part, de la zone centrale de la rivière Klosterwasser autour des communautés de Ralbitz/Rosenthal (avec les villages de Rosenthal et Zerna dans notre corpus), Crostwitz, Pantschwitz-Kuckau avec le monastère de Marienstern, Nebelschütz etc. avec une population de langue sorabe d’environ 75% (Walde 2004), et d’autre part, de l’enclave catholique voisine de Radibor. La carte à gauche de la figure 1 montre la position des trois villages où ont été effectuées les enquêtes par rapport à l’ancien chef-lieu de Kamenz et à l’actuelle chef-lieu du district de Bautzen. Ils sont tous situés en Saxe. Pour la région du bas-sorabe en Basse-Lusace, le chef-lieu de Cottbus qui se trouve dans l’État fédéral de Brandebourg, a été ajoutée. La carte plus petite à droite montre la position géographique de la zone d’implantation traditionnelle des sorabes (supérieurs et inférieures en Allemagne (en vert), ainsi que celle de la zone centrale des haut-sorabes au sud-ouest (en rouge).
L’aire linguistique catholique traditionnelle, qui s’étend au-delà de l’aire actuelle du SWR, est représentée sur une carte de 1790, voir figure 2 comprenant les villages, à nouveau étiquetés, d’où proviennent les enregistrements du corpus déposés dans la collection Pangloss. L’extrait présenté ici est tiré de l’article « Katholische » du Sorabicon.
3.2 Structure interne et glottonyme
La langue vernaculaire sorabe des villages catholiques est relativement uniforme, mais des particularités individuelles, notamment une influence plus ou moins forte de la langue standard ou des insertions dialectales, ne sont pas exclues. Pour la structure dialectale du sorabe dans son ensemble, voir surtout l’Atlas linguistique sorabe (Faßke 1965-1996).
L’ethnonyme des Sorabes, traditionnellement appelés Wenden (Wendes) en allemand, en particulier dans la région bas-sorabe, est Serb (pluriel en haut-sorabe : Serbja, en bas-sorabe : Serby), avec diverses variations phonétiques dans les dialectes. Pour distinguer les sorabes des serbes, on utilise le terme Južny Serb ‘Serbe du Sud’ pour ces derniers. Malgré le lien étymologique dans la désignation, une relation génétique plus étroite est peu probable, ce qui est particulièrement confirmé par l’appartenance linguistique respective au slave occidental ou au slave méridional avec les isoglosses correspondantes. Le terme allemand Sorbe au lieu de l’ancien Wende (< Veneth‑) est probablement d’origine savante (cf. latin Sorabus), mais remonte probablement à la terminologie indigène plus ancienne du type Surb utilisée à l’ouest de l’Elbe ; cf. entre autres l’entrée Besiedlungdans le Sorbisches Kulturlexikon (Schön & Scholze 2014) ou dans son édition en ligne Sorabicon. Traditionnellement, Serb / Surb est rattaché au thème verbal *surbh- ‘laper, téter’, qui serait lié à la « parenté de lait » (Schuster-Šewc 1983-1996 : 1283-1284).
3.3 Classification et affiliation linguistique, ressources en ligne
Le sorabe supérieur courant n’a pas de code ISO propre. Par conséquent, le code ISO 639-3 hsb du sorabe supérieur s’applique également à cette variété. Le glottocode est uppel395. Le sorabe supérieur dans son ensemble est considéré comme « menacé ».
https://www.ethnologue.com/language/hsb/
https://glottolog.org/resource/languoid/id/uppe1395https://www.endangeredlanguages.com/lang/4280
D’un point de vue génétique, le sorabe supérieur (haut-sorabe) appartient au sous-groupe sorabe du slave occidental. Des similitudes linguistiques existent surtout avec le bas-sorabe, le tchèque et le polonais. Toutes ces langues se distinguent par un grand nombre d’isoglosses à tous les niveaux linguistiques, qui, dans le cas du tchèque et du polonais, remontent à une ségrégation précoce, et peut-être aussi dans le cas du bas-sorabe, bien qu’un rapprochement ait eu lieu plus tard. Les deux langues sorabes ont en commun la préservation du duel dans toutes les parties infléchies du discours, mais en SWR, il est passé d’un grammème de nombre indépendant à une forme flexionnelle des noms et des pronoms régis par le chiffre 2, d’une manière similaire au paucal en russe (Breu 2020) ; voir §6.3.
Jusqu’à récemment, les deux langues sorabes étaient également considérées comme conservatrices en ce qui concerne la préservation des formes synthétiques du prétérit (aoriste et imparfait). Cependant, aujourd’hui, cette particularité n’est entièrement préservée que dans le sorabe supérieur standard, tandis que la variété courante n’utilise que quelques restes de l’imparfait et que le sorabe inférieur montre aujourd’hui un remplacement complet par le parfait analytique (l-preterite) ; voir §6.3 Les deux langues sorabes se distinguent du tchèque, tout comme le polonais, par la métathèse des liquides sans allongement, par exemple *gord ‘château, ville’ > tchèque *grōd > hrad, sorabe inférieur grod, sorabe supérieur hród, polonais gród. D’autre part, le sorabe supérieur en particulier est considérablement plus proche du tchèque que du polonais en ce qui concerne son lexique.
Traditionnellement, les langues sorabes, comme le polonais et contrairement au tchèque, ne présentent pas d’opposition quantitative des voyelles, mais dans le sorabe supérieur courant, sous l’influence de l’allemand, une telle opposition secondaire s’est développée. Contrairement au polonais, les langues sorabes ne présentent pas de voyelles nasales. Le sorabe supérieur suit le tchèque dans le développement du proto-slave *g>h, tandis que le sorabe inférieur, comme le polonais, conserve la prononciation originale ; cf. le son initial dans l’exemple ci-dessus *gord. Sur les particularités du sorabe supérieur courant par rapport au sorabe supérieur standard, cf. §6 et la description grammaticale ainsi que les commentaires sur les textes EuroSlav2010 (corpus Pangloss) dans Breu et al. (2023).
Autres liens pertinents :
Wikipédia
https://de.wikipedia.org/wiki/Obersorbische_Sprache (consulté : 19/04/2023)
Institut sorabe – Serbski institut
https://www.serbski-institut.de/ (consulté : 19/04/2023)
Domowina – Bund Lausitzer Sorben e.V. (Union des Sorabes de Lusace)
https://www.domowina.de/start (consulté : 19/04/2023)
Sorbischer Schulverein e.V. (Association sorabe des écoles)
https://www.sorbischer-schulverein.de/de (consulté : 19/04/2023)
3.4 Immigration et contacts linguistiques initiales
La première immigration de Slaves occidentaux dans la région de l’actuelle Allemagne de l’Est a probablement eu lieu dès le 6e/7e siècle, les tribus sorabes s’étant à l’origine également installées dans les régions situées à l’ouest de la Lusace, par exemple le long de l’Elbe. Au cours de la période suivante, elles ont toutefois été repoussées vers l’est ou germanisées. À partir du 10e siècle, on peut s’attendre à une domination totale de l’allemand dans l’ensemble de la zone de peuplement, ce qui a conduit à un recul progressif des langues sorabes jusqu’à leur répartition actuelle réduite en Sorabe supérieur et inférieur, ou finalement à la restriction presque totale de l’utilisation de la langue quotidienne au sud-ouest catholique.
On suppose qu’au XIIIe siècle, de vastes régions à l’est de l’Elbe, aujourd’hui complètement germanisées, étaient encore majoritairement peuplées de Sorabes, surtout en dehors des villes ; cf. Kunze (2017 : 20), qui suppose une population sorabe d’environ 320 000 personnes à cette époque. Aujourd’hui, seul un grand nombre de noms de lieux à étymologie slave, dont ceux des villes de Leipzig, Chemnitz, Dresde et probablement aussi Berlin, rappellent cette distribution plus large.
3.5 Origine et répartition historique des Sorabes
Plusieurs théories sur l’établissement des Sorabes et leur migration antérieure ont été énoncées ; cf. en particulier Breu et al. (2023 : §1.3).[2] Entre outre, il est intéressant de noter que l’hypothèse d’une immigration en provenance de l’Est n’est en aucun cas uniforme. On suppose alternativement aussi une provenance du Sud via le territoire de la Bohême, en partie même pour les deux groupes sorabes séparément, de sorte que les Sorabes inférieurs et supérieurs ne se seraient rencontrés que dans la nouvelle patrie, formant un seul peuple, mais avec une différenciation linguistique ; cf. par exemple Schuster-Šewc (2000). Les similitudes entre le sorabe inférieur et le polonais, d’une part, et le sorabe supérieur et le tchèque, d’autre part, pourraient pareillement être interprétées dans ce sens.
Parmi la multitude d’événements historiques et de circonstances politico-territoriales, il convient d’en souligner un en particulier pour le sorabe supérieur courant présenté ici, à savoir le fait qu’une partie de la Haute-Lusace sorabe est restée catholique, ce qui est lié à son ancienne appartenance à la Bohême. La séparation du reste de la population sorabe et allemande par le protestantisme a probablement été l’une des raisons de la préservation et de l’accentuation de leur propre culture dans cette région. En fin de compte, cela a également affecté la langue, ce qui a favorisé sa préservation précisément sur ce territoire, car la confession catholique a formé un barrage, pour ainsi dire, contre le changement de langue.
Aujourd’hui, l’aire linguistique du sorabe dans son ensemble se limite aux parties déjà mentionnées de la Haute et Basse Lusace. Elle s’est encore réduite au cours des dernières décennies, notamment en raison de l’exploitation à ciel ouvert du lignite, qui a entraîné des déplacements massifs de population et a même largement détruit le pont linguistique entre le sorabe supérieur et le sorabe inférieur dans la zone dite de transition. L’influence linguistique de l’allemand, administrativement dominant, a eu des effets multiples sur les langues sorabes, même lorsqu’elle n’a pas conduit à l’assimilation linguistique de la population, comme c’est le cas surtout dans la région de langue catholique. Cela se traduit notamment par un grand nombre d’emprunts lexicaux à des variétés régionales et suprarégionales de l’allemand. Mais de telles influences sont également perceptibles dans la grammaire et encore plus fortement dans le SWR que dans la langue standard conservatrice, qui bénéficiait d’un soutien évident dans l’usage écrit.
4. Classification dialectale du sorabe supérieur courant (SWR)
Le sorabe supérieur courant s’est développé sur la base des dialectes catholiques (substrat) de la région linguistique sorabe du sud-ouest, dans un effort d’apprentissage de la langue standard dans l’environnement scolaire. Il présente un certain nombre de caractéristiques spécifiques qui se situent entre le dialecte et la langue standard, mais d’autres remontent à ses propres développements. La langue standard du sorabe supérieur exerce une influence secondaire plus ou moins forte sur la variété quotidienne décrite ici.
5. Situation juridique et démographique, nombre de locuteurs, traditions
Les droits des Sorabes en Saxe sont protégés par la Constitution saxonne (1992/2013), articles 5 et 6. Elle stipule, entre autres (traduit de l’allemand) : « Les besoins de la population sorabe doivent être pris en compte dans la planification de l’État et des municipalités. Le caractère germano-sorabe de la zone de peuplement de l’ethnie sorabe doit être préservé (§6, 2) ». En outre, la Sorbengesetz (Loi sur les sorabes 1999) qui s’applique stipule au §8, 2-4 (traduit de l’allemand) que : « l’État libre de Saxe reconnaît les langues sorabes, en particulier le sorabe supérieur, comme l’expression de la richesse spirituelle et culturelle du pays. Leur utilisation est libre. Leur utilisation dans le discours et l’écriture dans la vie publique et leur encouragement sont protégés et encouragés ». Le financement des institutions et des projets sorabes est assuré par la Fondation pour le peuple sorabe de 1991/1998 (Breu et al. 2023 : 21). Les droits des Sorabes comprennent également le marquage bilingue des rues, les panneaux de noms de lieux et autres inscriptions publiques ; voir ci-dessous §7.2.
Malgré ces possibilités d’identification, le nombre de locuteurs sorabes a diminué massivement au cours du 20e siècle, dans le cas du sorabe inférieur en général, et dans le cas du sorabe supérieur en dehors des régions catholiques, de sorte qu’aujourd’hui, on peut probablement supposer qu’il y a moins de 10 000 locuteurs actifs. Une difficulté majeure pour toute analyse démographique est que l’appartenance au peuple sorabe n’est pas définie par la seule langue, mais par la désignation volontaire comme « Sorabe » sur la base de certains critères tels que l’origine, la participation aux coutumes, l’affiliation religieuse ou simplement la sympathie pour ce groupe ethnique, conformément à l’article 1-3 de la loi sur les Sorabes : « quiconque déclare appartenir au peuple sorabe le fait. L’aveu est libre. Il ne peut être ni contesté ni vérifié » (traduit de l’allemand). Les chiffres publiés à diverses occasions, qui parlent de 70 000 « Sorabes » et même plus, la majorité d’entre eux étant Sorabes supérieurs, ne sont généralement pas basés sur des statistiques, mais sur une sorte d’estimation. En tout état de cause, ils ne fournissent pas d’informations fiables sur l’utilisation et l’état des deux langues ; cf. par exemple Elle (1999 : 155), Šatava (2005 : 155), Scholze (2008a : 34-37), Ratajczakowa & Dołowy-Rybińska (2019).
Les statistiques historiques sont tout aussi notoirement peu fiables et varient considérablement en fonction des intentions des auteurs. Ernst Muka (1884–1886 : 143–145), par exemple, critique à plusieurs reprises les inexactitudes dans la presse, dans les statistiques officielles et dans la littérature spécialisée, dont certaines seraient arrangées de manière à rendre probable une mort imminente de la langue.[3] Cependant, même les chiffres diffèrent dans le livre de Muka. Par le biais d’entretiens personnels approfondis, l'auteur avait estimé un total de 185 825 locuteurs du sorabe, dont 175 969 utilisaient activement le sorabe (Muka 1884-1886 : 317-319), composée de 72 410 sorabes inférieurs, 37 303 sorabes supérieurs en Prusse et 56 354 en Saxe, plus ceux qui vivaient en dehors de la zone de peuplement actuelle. Néanmoins, toutes les données de cette période montrent que le nombre de locuteurs sorabes il y a 150 ans était plusieurs fois supérieur à celui d’aujourd’hui. Avec toute la prudence qui s’impose à l’égard des « statistiques » variables des époques antérieures, nous reproduisons ici la compilation du nombre de locuteurs du sorabe dans les derniers siècles, tirée de l’Encyclopédie de la culture sorabe / Sorabicon, dont l’auteur est M. Wałda :
En ce qui concerne la situation actuelle, les locuteurs actifs des langues sorabes sont loin d’atteindre le nombre déclaré ici pour 1987. En revanche, il convient de noter que le sorabe supérieur dans la zone catholique, contrairement aux zones protestantes, mais aussi au croate du Burgenland et surtout au slave de Molise et au nashta en Grèce, continue d’être régulièrement transmis à la jeune génération. Le sorabe supérieur continue d’occuper une place importante dans l’administration, à la maternelle, à l’école, dans la presse, jusqu’au Théâtre populaire germano-sorabe (Deutsch-Sorbisches Volkstheater, Bautzen) et au sein de l’organisation parapluie sorabe Domowina avec sa maison d’édition du même nom, qui publie également le quotidien Serbske Nowiny. Pour les catholiques sorabes, et donc les locuteurs actifs du SWR, l’hebdomadaire Katolski Posoł est d’une importance capitale. Le centre linguistique WITAJ se préoccupe de la transmission du sorabe à la génération suivante, y compris de l’initiation de jeunes germanophones au sorabe. Cependant, une forte orientation (puriste) vers la langue standard est typique de la plupart des institutions, ce qui, dans la région du Sud-Ouest, crée une situation de diglossie supplémentaire (langue de tous les jours contre langue éducative), qui n’est pas nécessairement propice à la situation linguistique particulière de la région centrale catholique et rend difficile l’identification des locuteurs du Sud-Ouest avec ces institutions.
Dans le World Atlas of Languages, le sorabe supérieur (dans son ensemble) est indiqué comme « endangered/unsafe », contrairement au sorabe inférieur, qui est classé ici comme « definitely endangered ». D’après les conclusions ci-dessus, il convient de souligner que cette classification ne s’applique que dans une mesure très limitée à la zone catholique du sorabe supérieur, où le sorabe (SWR) continue d’être transmis à la jeune génération.
Bien que certaines traditions se retrouvent sur l’ensemble du territoire sorabe comme la peinture des œufs de Pâques, le territoire catholique se caractérise par ses propres coutumes fortement religieuses, avec des manifestations particulièrement exigeantes comme la chevauchée de Pâques et la procession de la Fête-Dieu, ainsi que le « mariage sorabe » (pour un exemple moderne, voir le texte correspondant dans le corpus sorabe supérieur) ; cf. généralement l’article « région catholique » dans le Kulturlexikon sorabe / Sorabicon et Šiman (2023).
6. Caractéristiques linguistiques du sorabe supérieur courant (SWR)
Il convient de souligner une fois encore que notre recueil de textes et la description grammaticale se réfèrent exclusivement à la variété courante dans la zone centrale catholique le long de la Klosterwasser (Ralbitz-Rosenthal, Crostwitz, etc.) ainsi que dans l’enclave catholique de Radibor au nord de Bautzen, où le sorabe supérieur courant fonctionne encore aujourd’hui comme langue de tous les jours, même pour la population plus jeune.
6.1 Emprunts lexicaux et statistiques sur les emprunts
En principe, une distinction peut être faite entre divers emprunts plus anciens, qui remontent à l’époque de l’immigration jusqu’au début du 20e siècle, et des emprunts récents. Les emprunts les plus anciens apparaissent principalement dans toutes les variétés de sorabe supérieur, en partie aussi dans le sorabe inférieur, tandis que les emprunts les plus récents ne se retrouvent souvent que dans le SWR. Les couches individuelles diffèrent, par exemple, par une intégration phonétique différente, ou elles montrent différentes étapes historiques de la langue dominante allemande ou de ses dialectes. Dans la mesure où les emprunts du SWR remontent au dialecte catholique, ils sont souvent reconnaissables comme des emprunts aux dialectes saxons-silésiens, alors que le sorabe supérieur courant d’aujourd’hui n’emprunte pratiquement qu’à l’allemand standard dans ses manifestations régionales. Les emprunts plus anciens qui remontent au moyen haut allemand s’écartent généralement fortement de l’allemand actuel, en partie non seulement dans la forme mais aussi dans le sens, par exemple le sorabe supérieur standard dórbjeć ‘devoir’ (cf. l’allemand dürfen ‘pouvoir’), blak ← Fleck ‘tache, lieu’, barba ← Farbe ‘couleur’. Dans le corpus de textes, tous les emprunts lexicaux ont été marqués indistinctement par des astérisques, mais les écarts par rapport à l’allemand moderne sont généralement bien reconnaissables grâce à la traduction allemande qui les accompagne. Comme pour le croate du Burgenland et les autres langues minoritaires, il est vrai qu’à l’origine, c’est surtout le vocabulaire de la vie quotidienne qui a été emprunté, alors que plus récemment, il concerne de plus en plus le monde du travail moderne et ses techniques, lorsque les termes plus anciens sont en partie oubliés ou recouverts par de nouveaux emprunts.
Dans le cas des noms allemands, tout comme en croate du Burgenland, l’intégration est souvent, mais pas toujours, déterminée par la terminaison du mot, ce qui donne généralement lieu à des masculins pour les consonnes finales au nominatif, en particulier aussi en ce qui concerne les neutres de la langue source, mais rarement au féminin : Strom M → štróm M ‘courant’, mal N → mol M ‘fois’, Post F → póst M ‘poste (bureau)’. Pour les féminins, en revanche, l’intégration dans la déclinaison féminine en ‑a est la règle, quelle que soit la terminaison, par exemple Zeitung F → cajtunka F ‘journal’, mais aussi Technik F → technika F ‘technique’, facultativement aussi dans postF → póšta F. Parfois, cependant, l’intégration directe en tant que féminin (alors non fléchi) se produit, par exemple Nummer F → numor F ‘nombre’. Dans le cas d’un mot source se terminant par une voyelle, l’intégration est incohérente, bien que dépendant principalement du genre allemand, par exemple les neutres tels que Foto N → foto M ‘photo’ montrent l’accord masculin, mais se déclinent comme des neutres. En revanche, Büro N → birow M ‘bureau’ montre une flexion entièrement adaptée aux masculins (avec l’ajout de w au thème), tandis que kilo N → kilo M reste indéclinable, et Auto N → awto N ‘voiture’ est l’un des rares cas dans le vocabulaire emprunté avec un neutre entièrement décliné et s’accordant. En revanche, les masculins avec un ‑e final apparaissent généralement comme des masculins avec la déclinaison en ‑a, du moins lorsqu’ils se réfèrent à une personne, par exemple Geselle M → gezela M ‘compagnon’. Les féminins en ‑e entrent également dans la déclinaison en ‑a mais restent féminins, y compris les mots composés tels que MittagsstundeF → mitagsštunda F ‘heure de midi’ (Scholze 2008a : 289-298).
En ce qui concerne les verbes, la terminaison infinitive allemande ‑en est le plus souvent remplacée par ‑wać (au présent ‑we), par exemple klappen → klopwać ‘bien marcher’, plus rarement par ‑nć, par exemple erwischen → erwišnć ‘attraper’. De cette manière, même le suffixe intégratif allemand traditionnel ‑ier [iːr] est parvenu indirectement en SWR, comme en croate du Burgenland, tandis que le sorabe supérieur standard utilise exclusivement le suffixe ‑ować (présent ‑uje), écartant généralement aussi le suffixe intégratif allemand ‑ier, par exemple studieren → študěrwać ‘étudier’ (standard : studować) ou kapieren → kapěrnć ‘comprendre’ (ici aussi dans le standard : kapěrować). En termes aspectuels, l’intégration des verbes d’emprunt comme imperfectifs (c’est-à-dire atéliques dans le système SWR, voir en bas) ou biaspectuels domine. Par conséquent, comme en croate du Burgenland et contrairement au slave de Molise, les couples aspectuels sont généralement formées par la perfectivisation, par exemple fönen → fönwać IPFV ⇒ sfönwać PFV ‘sécher les cheveux’. Pour l’intégration aspectuelle dans le SWR, cf. Breu et al. (2016) et pour le standard Anstatt & Scholze (2022).
Les adjectifs sont dominés par des emprunts indéclinables, peut-être en relation avec leur utilisation indéclinable dans des prédicats en allemand, par exemple interessant → intresant(indéclinable) ‘intéressant’. Surtout dans les emprunts plus anciens, la flexion complète est obtenue à l’aide du suffixe ‑n, par exemple kühl → kilne ‘frais’. Les adverbes, les particules, etc. sont, bien sûr, empruntés indéclinables, par exemple fein → fajn ‘fin’, also → alzo ‘ainsi’. En ce qui concerne les emprunts hybrides, l’adoption occasionnelle de préverbes est particulièrement intéressante, par exemple durch → durich ‘à travers’ dans durchkommen → durich šinć ‘passer, survivre’. Pour des informations plus détaillées sur le vocabulaire emprunté en sorabe supérieur, voir Scholze (2008a : 287-313 ; 2008b), Breu (2021), Breu et al. (2023 : 75-79).
Le corpus haut-sorabe compte en moyenne 5,1 % de mots étrangers (tokens) dans tous les textes du corpus. Pour les mots d’emprunt à proprement dit, sans tenir compte du codeswitching, le chiffre est de 4,9 %. La proportion de mots empruntés parmi les noms est comparativement élevée, avec 16,2% ; cf. Breu et al. (2023 : 81). Pour les trois fréquences, cependant, la part des éléments étrangers est considérablement inférieure aux données de Pangloss pour le corpus slave de Molise (na-našu / na-našo) d’Acquaviva Collecroce, Montemitro et San Felice del Molise, où une part moyenne de 24,8% est atteinte pour les éléments étrangers au total, 22,2% pour les mots d’emprunt et 45,7% en particulier pour les noms ; cf. Breu (2017 : 71). Dans le sous-corpus Pangloss du croate du Burgenland, les valeurs selon un décompte actualisé (Breu 2017 : 258) sont de 5,5 % pour les éléments étrangers, 3,8 % pour les mots d’emprunt dans leur ensemble et 18,2 % pour les substantifs, c’est-à-dire assez proches des valeurs du sorabe supérieur. En comparant toutes les variétés du projet « EuroSlav 2010 », qui comprend également le nashta (slave balkanique en Grèce), le sorabe supérieur occupe, comme le croate du Burgenland, une position intermédiaire ; cf. Adamou et al. (2016 : 526-539) avec des données de base et des statistiques détaillées selon divers critères qui ne diffèrent que de manière insignifiante.
En ce qui concerne les textes individuels en sorabe supérieur, la variation entre 0,6 % de mots étrangers dans l’histoire de la grenouille (narration obtenue à partir d’un livre illustré) ou 0,7 % dans le conte de fées de Blanche-Neige, qui est fortement influencé par la variété standard, et 7,6 % dans le compte-rendu d’une visite au théâtre (même locuteur que dans l’histoire de la grenouille) ou 7,5 % dans l’histoire des chats dans le tas de bois, qui est proche du dialecte, peut être attribuée davantage au type de texte qu’aux différences générationnelles ou même à des différences entre les différentes localités. Entre autres, les pourcentages plus élevés sont en partie liés à l’utilisation (également répétée) de certaines particules pragmatiques qui dominent dans les récits animés, comme em(pt) ← allemand eben ‘juste’.
6.2 Phonétique et phonologie
Aux niveaux phonétique et phonologique, le SWR se distingue du standard sorabe supérieur par deux caractéristiques contrastées.[4] D’une part la phonétique est clairement orientée vers le substrat des dialectes catholiques, et d’autre part la langue a adopté des oppositions phonologiques issues de l’allemand, qui sont en partie soutenues par des développements propres sur une base sorabe. Les reprises de l’allemand ne concernent pas principalement les voyelles infléchies ‑ö et ‑ü, par exemple dans flörtwać [ˈflœʁtwatʃ] ‘flirter’, fönwać [ˈføːnwatʃ] ‘sécher les cheveux’, külšrank [ˈkyːlʃʁaŋk] ‘réfrigérateur’, que l’on trouve également dans la langue standard, du moins dans les noms propres, mais plutôt des changements aussi profonds que l’introduction d’une opposition de quantité entre les voyelles. Pour être précis, les voyelles longues résultent de l’intégration de mots empruntés à l’allemand, comme rata [ˈʁaːta] ← Rate ‘acompte’, en opposition minimale avec [ˈʁata] ← Ratte‘rat’, et d’autre part de la monophtongaison interne des diphtongues ow > [oː], ej > [eː], e. g. wowka[ˈwoːka] ‘grand-mère’, rejne [ˈʁeːnɛ] ‘beau’, dans ce dernier cas, également avec des diphtongues qui ne sont apparues que par l’insertion de ‑j devant des sibilants palatalisés (voir ci-dessous), comme dans lećeć > lejćeć [ˈleːtʃɛtʃ] ‘voler’.
Comme on a pu voir déjà dans les exemples ci-dessus, sur le plan phonétique, la réalisation de rcomme une fricative [ʁ] arrière-langue (vélaire ou uvulaire) est caractéristique, ce qui était déjà vrai pour le dialecte catholique et est maintenant courant dans l’ensemble du sorabe supérieur, tout à fait à l’opposé de la dentale [r] des autres langues slaves, y compris le sorabe inférieur. Comme toutes les variétés de sorabe supérieur, le SWR possède aussi les diphtongues caractéristiques ě [ɪ͡ə] et ó[ʊ͡ə], dont la fréquence dans nos textes est élevée.
Parmi les particularités phonétiques qui remontent au dialecte catholique, il faut mentionner en particulier les règles de labialisation, qui exigent une transition de y [ɨ] > ó [ʊ͡ə] dans le contexte après les consonnes labiales, par exemple być > bóć ‘être’. Lorsqu’il n’est pas accentué y>ó se déplace vers u, comme luby > lubu ‘cher’, qui après [w] (orthographiquement w ou ł) est même complètement abandonné ; cf. mały [ˈmawɨ] > *mału > mał [maw] ‘petit’.
En ce qui concerne les consonnes, la perte étendue de la corrélation des palatales par la dépalatalisation est typique du SWR, souvent associée à l’insertion de ‑j devant l’ancienne palatale, comme dźeń [ɲ] > dźejn ‘jour’. Cette insertion de ‑j devant les sibilants palatalisés (palato-alvéolaires) est importante, car elle conduit à de nouvelles diphtongues, dont certaines deviennent alors des voyelles longues, soutenant ainsi l’opposition de quantité nouvellement créée des voyelles (voir ci-dessus).
Il convient de mentionner en outre l’adaptation de la réalisation allophonique de /x/ après les voyelles antérieures en tant que [ç] comme en allemand. Le h original, sauf en position initiale de mot, tend à s’estomper comme en allemand, par ex. kruh > kru ‘cercle’ NOM.SG ou kruhu > kruu > kru [kruː] LOC.SG ; une alternative entre voyelles postérieures est la transition de h à w, peut-être dans la fonction d’éliminer un hiatus, par ex. *toho > *too > towo ‘le’ GEN.SG.M/N.
6.3 Morphologie et syntaxe (comparaison avec le sorabe supérieur standard)
Comme indiqué précédemment, l’influence de la langue de contact n’est pas seulement perceptible dans le lexique et la phonologie, mais aussi dans la grammaire. Seuls quelques cas seront abordés ici, d’autres sont mentionnés au §6.4 sur le phénomène de changement grammatical induit par le contact.
Dans le corpus « EuroSlav2010 », le sorabe supérieur peut être comparé en particulier au croate du Burgenland, puisque pour ces deux langues minoritaires l’allemand joue le rôle de langue donatrice, bien que en forme de variétés différentes. En sorabe supérieur et en croate du Burgenland, le neutre a été préservé comme grammème de genre nominal distinct, contrairement au slave de Molise. L’expression synthétique de la comparaison ainsi que la différenciation entre l’accusatif et le locatif ont également été conservées. En revanche, en slave de Molise, la comparaison analytique de type roman a prévalu et l’indifférenciation italienne du lieu et de la direction a entraîné la coïncidence de locatif et accusatif. Le SWR et le croate du Burgenland montrent l’omission des prépositions, d’une part w ‘en’ (SWR), et d’autre part k ‘à’, au locatif et au datif, ce qui est dû à des processus d’assimilation de consonnes (Breu et al. 2023 : 30, 282, 315, 340).
Cependant, il existe aussi des différences entre le sorabe supérieur et le croate du Burgenland, comme la préservation au moins partielle des prétérits synthétiques sous l’influence de l’allemand du Nord en sorabe supérieur, qui peut être comparée dans une certaine mesure à la stabilité de l’imparfait en slave de Molise sur le modèle de l’italien, ce qui contraste avec sa perte complète dans l’environnement de l’allemand du Sud avec la domination conséquente du parfait en croate du Burgenland. Cependant, dans ce cas précis, le sorabe supérieur courant se distingue du standard par le fait que, hormis quelques formes résiduelles de l’imparfait, le parfait domine clairement ici aussi, ce qui pourrait avoir un rapport avec sa forte position dans la langue allemande courante d’aujourd’hui, y compris dans les régions d’Allemagne centrale.
En ce qui concerne la morphologie des terminaison de SWR, elle est considérablement façonnée par ses propres développements phonologiques, en particulier les « règles labiales » déjà mentionnées, avec y > ó/u/Ø après les consonnes labiales, et la réduction de y > ə à la fin du mot. Les exemples incluent l’adjectif luby ‘cher’ NOM.SG.M (standard) ≠ lubu (SWR), mały ‘petit’ ≠ mał (SWR), dobry ‘bon’ ≠ dóbre [ə, ɛ] (SWR), smy ‘être’ PRS.1PL ≠ smó (SWR). Elles conduisent, entre autres, à des homonymies non présentes dans la norme, par exemple l’adjectif lubuNOM.SG.M = ACC.SG.F ou le substantif swójbu ‘famille’ GEN=ACC=INS.SG.F (SWR). La dépalatalisation des consonnes avec insertion de j laisse également sa marque sur la déclinaison, par exemple kójn ‘cheval’ NOM.SG.M, kona GEN.SG (SWR) vs. kóń, konja (standard). La dominance parfois optionnelle des terminaisons molles sur les terminaisons dures de la déclinaison n’est pas directement phonologique, par exemple avec žonje DAT=LOC.SG.F (standard) : žoni ~ žone (SWR), ni plus le renforcement de la conjugaison en ‑e après les labiales incluant ł [w], par exemple dźěłać‘faire’ avec dźěłam PRS.1SG (standard) vs. dźěłem (SWR). Le syncrétisme du datif singulier des adjectifs masculins et neutres avec le locatif/instrumental est également frappante, par exemple dóbrom ‘bon’ DAT=INS=LOC.SG.M/N vs. dobremu DAT, dobrym INS/LOC (standard). Il remonte probablement au dialecte catholique. Un trait très caractéristique est la terminaison o de GEN.SG.M/N des adjectifs, qui est basée sur plusieurs processus d’analogie et de contraction, par exemple lubo (SWR) au lieu de lubeho (standard).
L’omission complète du duel dans le verbe et sa réduction en ce qui concerne les nominaux d’un grammème numérique indépendant à une forme numérique régie par le nombre 2. Dans nos textes, les hypercorrections ne sont pas rares.
En ce qui concerne la déclinaison, contrairement au slave de Molise (Breu 2017 : 22-34), aucune flexion de genre ne s’est développée dans les variétés du sorabe supérieur, de sorte que le genre et la déclinaison restent encore largement séparés. Ainsi, comme en croate du Burgenland (Breu et al. 2023 : 217-223), les féminins en SWR continuent d’être divisés en deux déclinaisons (a‑ et i‑ ), tout comme les masculins (o‑ et a‑), tandis que la déclinaison en o‑ continue de contenir des masculins et des neutres. Mais il faut rappeler la faible position du neutre dans les mots d’emprunt, que l’on retrouve également en croate du Burgenland (Breu et al. 2023 : 253).
Dans le système verbal, la formation du future de la 1ère personne du singulier en SWR est évidente, puisque l’auxiliaire bóć ‘être’ est généralement omis ici, de sorte que l’infinitif pur fonctionne comme un futur ; par exemple ja šinć INF ‘je viendrai’. Une telle chose est exclue en sorabe supérieur standard et ni même attestée dans aucune autre langue slave. Comme il n’y a pas de modèle pour cela en allemand, elle doit être considérée comme un développement interne du sorabe supérieur courant.
Sur le plan syntaxique, par exemple, l’adaptation de la parenthèse verbale allemande est frappante, de même que la position finale du verbe fini, mais sans la répartition en clause principale et subordonnée typique de l’allemand ; voir la section suivante.
6.4 Changements de la grammaire du SWR induits par le contact
Le sorabe supérieur courant présente toute une série de particularités structurelles que l’on ne retrouve ni en sorabe supérieur standard, ni dans la majorité des langues slaves. Avant tout, il convient de mentionner trois phénomènes induits par le contact : la perte du pro-drop, la grammaticalisation d’une opposition de détermination et la reclassification de l’opposition d’aspect dérivé slave. Pour plus de détails, voir les commentaires détaillés sur les textes « EuroSlav2010 » dans Breu et al. (2023).
La règle du pro-drop (omission des pronoms sujets non accentués), qui est courante en sorabe supérieur standard, a été complètement éliminée en SWR, conformément à l’allemand. De plus, les anciens démonstratifs de la série tón sont utilisés à la 3e personne au lieu de la série pronominale traditionnelle wón. Ainsi, on dit normalement tón šindźe ‘il vient’, et non (wón) přińdźe comme dans la langue standard, avec un pronom sujet optionnel.
Le système d’articles de SWR, qui a aussi certainement suivi un modèle allemand, comporte l’article indéfini obligatoire jen, l’article défini pragmatique tón et l’article défini zéro (Ø) utilisé pour la détermination sémantique, y compris l’expression générique. Un nouvel agent est donc régulièrement introduit par l’article indéfini, puis repris par l’article défini pragmatique, par exemple dans les phrases 25/26 de la Frogstory : Při tym je wón našěrił jeno jělena. Ha tón jelen jeho na swoje roj zał. ‘Ce faisant, il a effrayé un cerf. Et le cerf l’a pris sur ses bois’. L’article zéro défini (morphologiquement marqué par une position vide) est utilisé avec toutes les possessions inaliénables, par exemple, avec les parties du corps, comme Ø ruce LOC. SG (≠ allemand in der Hand ‘dans la (=sa) main’), mais aussi pour référer à une classe (générique), par exemple Ø Serb (nebži) (allemand der Sorbe (lügt nicht) ‘le Sorabe = les Sorabes (ne mente pas)’, par opposition àtón Serb (anaphorique, cataphorique, endophorique etc., comme individu). L’allemand utilise indistinctement der Sorbe dans les deux cas ; cf. par exemple Breu (2003 ; 2004 ; 2012a ; 2015 : 19-21), Trovesi (2004), Scholze (2012), ainsi que Berger (1997) pour les périodes plus anciennes.
Le système d’aspect du sorabe supérieur courant se caractérise, d’une part, par la préservation de l’opposition formelle entre verbe perfectif et verbe imperfectif exprimée par des couples verbaux d’aspect. D’autre part, cette opposition s’est transformée fonctionnellement en une opposition grammaticale de télicité (terminativité), suivant la fonction télicisante des préfixes en allemand, qui en slave servent pour former les verbes dérivés perfectifs, et s’est étendue au domaine de l’imperfectivisation par suffixation, par ex. wukńć ATERM (atélique) : nawukńć TERM (télique) « apprendre » ou šełožić TERM : šełožwać ATERM ‘traduire’ (Breu 2000 ; 2005 ; 2012b ; Breu et al. 2016). Les prétérits synthétiques, en revanche, ont été largement perdus, contrairement au sorabe supérieur standard, en particulier l’aoriste, tandis que l’imparfait est encore comparativement souvent utilisé, en particulier celui des verbes modaux et auxiliaires, tels que les imparfaits wona móžeše ‘elle pouvait’, wón běše ‘il était’, qui reflètent les restrictions d’usage de prétérits simples en allemand courant (Breu 2012b : 253 ; Breu et al. 2023 : 128-129, 168-171).
Aux caractéristiques très visibles du SWR mentionnées ci-dessus s’ajoutent d’autres phénomènes induits par le contact, tels que, au niveau de la syntaxe, l’explétif à ‘il’ (analogue à l’allemand es), l’emprunt de l’auxiliaire passif hodwać ← werden ‘devenir’, comme dans pon hodweja te kone redźene ‘alors les chevaux deviennent (=sont) décorés’, le passif impersonnel, comme pon hodwespane ‘alors il est dormi = alors on se met à dormir’, le passif destinataire avec króńć ← kriegen‘obtenir, recevoir’ comme dans wón króne to preč zate ‘on reçois ça enlevé = on lui enlève ça’, le parfait résultatif du type dźensa mamo mó našu šulu začinenu ‘aujourd’hui, nous avons notre école fermée’ (= personne ne l’a ouverte), et l’imitation de la construction impersonnelle allemande à l’aide de jen ‘un’, par exemple jen jo to šedźeržał ‘un (= on) l’a bien tendu’ etc. (Scholze 2008a : 314-323 ; Scholze 2022 ; Breu et al. 2023 : 66-69).
Le corpus du sorabe supérieur déposé dans la collection Pangloss présente ces caractéristiques directement ou indirectement liées au contact, en principe, de manière cohérente. Seuls les deux textes de contes de fées (Blanche-Neige, Le Petit Chaperon Rouge) montrent une forte influence de la langue standard avec des déviations correspondantes du sorabe supérieur courant. Mais même dans ce style particulier, les caractéristiques du SWR apparaissent fréquemment, ce qui conduit à une certaine variation ou à un mélange des deux variétés. L’influence de la langue standard dans les deux textes mentionnés est perceptible non seulement dans l’utilisation fréquente des pro-drops et l’absence d’articles, mais aussi dans l’utilisation forte (mais non conséquente) des prétérits synthétiques (imparfait et aoriste), ainsi que des duels, bien que cela ne signifie pas nécessairement que la norme de la langue standard est respectée correctement. Pour plus de détails, voir les commentaires de Breu et al. (2023).
En SWR, les préverbes rivalisent clairement avec les préfixes hérités pour désigner les relations spatiales au moyen de verbes à particule également connus de l’allemand, qui ont été calqués, même de manière pléonastique, et en partie en empruntant le préverbe, par exemple nutř panć, allemand hineinfallen ‘tomber dedans’, durich šinć, allemand durchkommen ‘passer à travers, survivre’, wonwuhnać, allemand (raus) hinausjagen ‘chasser dehors’.[5]
Concernant l’ordre des mots en sorabe supérieur en général, et pas seulement en SWR, on peut observer une forte adaptation des verbes non clitiques à la position finale du verbe telle qu’on la trouve en allemand dans la proposition subordonnée. En relation avec la stabilité des auxiliaires clitiques (2e position dans la phrase), il en résulte une pince verbale (parenthèse verbale) en tant qu’effet secondaire dans les formes verbales analytiques avec une fréquence significativement plus élevée qu’en croate du Burgenland. Des exemples de pinces verbales peuvent être trouvés dans le parfait, qui est formé avec les formes clitiques de l’auxiliaire bóć ‘être’ et le participe en l- du verbe plein, par exemple ha pon jo jen em jara wesoł bół, allemand und dann ist man eben sehr froh gewesen ‘et puis on a été (= était) tout simplement très heureux’. D’autres cas de parenthèses verbales parallèles à l’allemand se trouvent dans le domaine des constructions modales avec le verbe plein à l’infinitif, comme dans tajke wubědźowane móže tej druhde jacore hodźine trać, allemand so ein Wettkampf kann manchmal auch mehrere Stunden dauern ‘une telle compétition peut parfois durer plusieurs heures’’. Sur l’ordre des mots en sorabe supérieur dans le discours standard et courant, cf. Jenč (1959), Michałk (1962), Breu & Scholze (2006), Kaiser & Scholze (2009), Scholze (2015).
7. Usage écrit et littéraire du sorabe supérieur
7.1 Le rôle du sorabe supérieur standard
En ce qui concerne l’école, l’église, l’administration, surtout sous forme écrite, y compris les inscriptions publiques, la langue standard du sorabe supérieur est aussi la seule forme de langue officielle dans la région catholique. Il y a toutefois une certaine tendance à l’utiliser également à l’oral, par exemple à la maternelle, ce qui conduit à une aliénation de la langue courante et de la langue officielle. La langue standard se trouve dans une sorte de situation de diglossie avec le SWR comme langue de tous les jours, qui est principalement utilisé seulement à l’oral. Les locuteurs natifs du SWR ont du mal à faire la distinction entre les deux variétés, ce qui se traduit par exemple, par une extrême « défectuosité » des dissertations scolaires.
Auparavant, jusqu’au XIXe siècle, il existait une langue écrite catholique (Schneider 1853) en plus de la langue écrite basée sur les dialectes protestants, mais elle a complètement été abandonnée par la suite. Toutes les tentatives d’introduire dans la norme du standard les particularités de l’usage réel de la langue courante ont toujours été bloquées dans la rédaction grammaticale aux 19e et 20e siècles. Cela vaut également pour l’aire protestante ; voir par exemple les commentaires critiques de Sykora (1904/05), qui sont restés inédits. La langue standard d’aujourd’hui est également la langue de la haute culture, du théâtre, des musées, des institutions sorabes. Des éléments familiers peuvent parfois être détectés dans la littérature, mais ils restent limités à des auteurs individuels. Les produits de la presse sont en principe écrits de manière puriste et même le magazine Płomjo, destiné aux enfants, tend vers le standard pur, ne serait-ce que pour l’enseigner aux enfants. La langue vernaculaire vivante mène donc une sorte d’existence de « ghetto ».
En résumé, il convient de rappeler une fois de plus que l’adaptation du dialecte catholique à la norme du sorabe supérieur a donné naissance à un système « autonome » de sorabe supérieur courant qui ne correspond ni au dialecte antérieur, ni à la langue standard elle-même. La régularisation des influences allemandes et la restructuration interne ont contribué de manière significative à ce processus.
7.2 La visibilité du sorabe supérieur dans la vie publique
Dans toutes les localités de la région traditionnellement bilingue de Haute et de Basse-Lusace, les panneaux et les noms de rue sont reproduits en deux langues, même là où l’on ne parle plus le sorabe de nos jours. Dans la région centrale catholique, d’où proviennent nos textes en langue vernaculaire, les inscriptions (bilingues) en sorabe sont omniprésentes, le plus souvent sous forme écrite. En principe, cette visibilité de la langue minoritaire est très bien accueillie par les habitants, ainsi bien sûr que par les instances officielles.
Cependant, ce marquage n’a pas contribué à lui seul à rehausser le prestige de la langue vernaculaire minoritaire. En témoignent de nombreux villages aujourd’hui purement germanophones, où de telles inscriptions n’ont que de valeur historique, dans la mesure où elles ne contribuent pas encore à une identification culturelle que l’on retrouve certainement chez de nombreux germanophones des régions concernées.
Voici quelques exemples de marquage bilingue dans les villages catholiques de Rosenthal, Zerna et Radibor, d’où proviennent les textes de la collection Pangloss :
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Trovesi, A. 2004. La genesi di articoli determinativi. Modalità di espressione della definitezza in ceco, serbo-lusaziano e sloveno. Milano.
Walde, M. 2004. Demographisch-statistische Betrachtungen im Oberlausitzer Gemeindeverband „Am Klosterwasser“. In: Lětopis 51/1, 3–27.
© 2023, Walter Breu Université de Constance (Allemagne)
[1] Pour les textes dialectaux des régions catholiques accompagnés de commentaires, voir Jentsch & Michałk (1971) et Michałk & Protze (1974).
[2] Sur l’histoire du territoire sorabe au sens large, voir aussi Jenč (1993) et les termes « Sorben » et de nouveau « Besiedlung » dans la version numérique de l’Encyclopédie culturelle sorabe (consultés : 3/2/2023) : : <https://www.sorabicon.de/hsb/kulturlexikon/artikel/prov_rmm_dbv_vhb/> <https://www.sorabicon.de/hsb/kulturlexikon/artikel/prov_ztw_mhw_q3b/>.
[3] Les observations de Muka (1884-1886 : 442-462) sur la situation linguistique à l’école et à l’église et sur les procédures plus ou moins réussies de germanisation sont intéressantes. La compilation ultérieure de cartes ethnographiques concernant la représentation de la culture sorabe et sa propre carte à la page 503 à la fin du livre sont également instructives.
[4] Seuls quelques points fondamentaux peuvent être abordés ici. Sur la phonétique et la phonologie du SWR, cf. généralement Scholze (2008 : 43-54) ; pour des discussions plus détaillées sur la phonologie dans le corpus Pangloss, voir. Breu et al. (2023 : §3) et les commentaires sur les textes individuels.
[5] Cf. Giger (1998) et Breu et al. (2023 : 73 74), et, en comparaison avec le phénomène parallèle en croate du Burgenland, Bayer (2006), Breu et al. (2023 : 250-252), Berghaus (2023 : 144-148). La terminologie dans ce domaine est relativement problématique. En allemand, où des formations telles que hineingehen ‘aller dans = entrer’ sont souvent écrites en un seul mot, au moins dans l’infinitif et les participes (hineingegangen), leur attribution à la formation verbale des verbes est compréhensible, même si la plupart des formes verbales finies telles que geht hineinPRS.3SG s’écrivent en deux verbes. La préfixation partielle du constituant adverbial justifie la désignation « préverbe » aussi pour ce phénomène en sorabe supérieur ainsi qu’en croate de Burgenland, de manière analogue aux « préfixes » dérivés des prépositions.
Obersorbisch (Katholische Umgangssprache SWR, Deutschland)
1. Das obersorbische Korpus gesprochener Texte
Die folgende Beschreibung bezieht sich schwerpunktmäßig auf die im Rahmen des Projekts „EuroSlav 2010“ erhobenen Daten, so wie sie in die Sammlung PANGLOSS aufgenommen wurden.
Das obersorbische (osb.) Korpus besteht hier aus neun Texten, die im Jahr 2012 eigens für das Projekt aufgenommen wurden. Bei den Sprechern handelt es sich um drei weibliche (geboren zwischen 1931 und 1978) und sechs männliche Personen (geboren zwischen 1977 und 1988). Eine Gewährsperson stammt aus Radibor (osb. Radwor, Ostern), eine aus Zerna (osb. Sernjany, Katzen), alle übrigen kommen aus Rosenthal (osb. Róžant).
Die osb. Aufnahmen werden in der PANGLOSS-Sammlung auf folgenden Ebenen präsentiert: Orthographie (phonologische Transkription im weitesten Sinne), Phonetik, morphologische und morphosyntaktische Glossen mit englischer Metasprache, sowie französische und deutsche Übersetzungen (italienisch, im Fall von Moliseslavisch und griechisch für Nashta). Dazu kommen die in Einzelsätzen und als Ganzes abhörbaren Audiodateien.
Für eine Erläuterung der Struktur und der Analyseebenen der im vorliegenden Korpus präsentierten Texte sei auf Breu & Adamou (2011), Adamou & Breu (2013) und Breu (2017) verwiesen. Speziell auf das obersorbische Teilkorpus beziehen sich Breu et al. (2023: 21-204), mit zusätzlichen Kommentaren und mit englischer Übersetzung der analysierten Sätze.
2. Allgemeiner Überblick
Der sorbische Sprachraum teilt sich traditionell in das Niedersorbische im Bundesland Brandenburg und das Obersorbische im Freistaat Sachsen. Das traditionelle Siedlungsgebiet der Sorben hat sich in sprachlicher Hinsicht in den vergangenen Jahrhunderten sehr stark eingeengt. Alle sorbischen Varietäten, zu denen auch die einzelnen Dialekte zählen, sind von der sprachlichen Dominanz durch das Deutsche mehr oder minder stark in ihrem Bestand bedroht. Andererseits zeichnen sie sich durch eine hohe Assimilationskraft bei der Übernahme deutscher Elemente aus. Bei den Standardsprachen spielen aber puristische Strömungen eine wichtige Rolle, die eher auf Lehnübersetzungen und Neologismen setzen als auf Lehnwörter.
Die obersorbische Standardsprache (hornjoserbska spisowna rěč) ist eine Minderheitensprache auf evangelischer Dialektbasis, die heute vor allem schriftlich gebraucht wird (auch Schul- und Pressesprache, Buchpublikationen etc.), daneben von sorbischen Institutionen und gebildeten Laien auch in mündlicher Rede; zur standardsprachlichen Grammatik vgl. Faßke (1981) und Schuster-Šewc (1984). Unsere Texte in der Sammlung PANGLOSS beziehen sich aber in erster Linie auf die obersorbische Umgangssprache (serbska wobchadna rěč SWR), die die letzte verbliebene Alltagsvarietät im katholischen Südwesten des gesamtsorbischen Sprachraums darstellt. Im Gegensatz zur Standardsprache basiert sie auf den katholischen Dialekten.[1]
3. Lage, Ethnonym, Sprachverwandtschaft, Immigration
3.1 Die geographische Positionierung der obersorbischen Umgangssprache
Die obersorbische Umgangssprache SWR wird vor allem im katholischen Südwesten des gesamtsorbischen Sprachgebiets im Osten des ehemaligen Landkreises Kamenz, gesprochen, daneben auch von einer größeren Zahl von Personen vor allem in der heutigen Kreisstadt Bautzen. Dabei handelt es sich einerseits um das Kerngebiet am Klosterwasser rund um die Gemeinden Ralbitz/Rosenthal (mit den Dörfern Rosenthal und Zerna in unserem Korpus), Crostwitz, Pantschwitz-Kuckau mit dem Kloster Marienstern, Nebelschütz etc. mit etwa 75% sorbischsprachiger Bevölkerung (Walde 2004) und außerdem in der nahegelegenen katholischen Enklave Radibor. In der folgenden Karte auf der linken Seite von Abbildung 1 ist die Position der drei Dörfer im Korpus im Verhältnis zu der ehemaligen Kreisstadt Kamenz und der jetzigen Kreisstadt Bautzen angegeben. Sie alle liegen in Sachsen. Für den niedersorbischen Bereich wurde die im Bundesland Brandenburg liegende Kreisstadt Cottbus eingezeichnet. Die kleinere Karte rechts gibt die Positionierung des traditionellen sorbischen Siedlungsgebiets innerhalb Deutschlands wieder (grün), sowie im Südwesten hiervon diejenige des obersorbischen katholischen Kerngebiets (rot).
3.2 Interne Gliederung und Ethnonym
Die SWR in den katholischen Dörfern ist relativ einheitlich, individuelle Besonderheiten, insbesondere mehr oder minder starker standardsprachlicher Einfluß bzw. dialektale Bindung sind aber nicht ausgeschlossen. Bei den früher hier gesprochenen Dialekten war die Differenzierung noch etwas größer; zur Dialektgliederung des Sorbischen insgesamt vgl. vor allem den Sorbischen Sprachatlas(Faßke 1965–1996).
Das Ethnonym der Sorben, deutsch traditionell als „Wenden“ bezeichnet, insbesondere im niedersorbischen Gebiet, ist Serb (Plural obersorbisch Serbja, niedersorbisch Serby), mit diversen lautlichen Variationen in den Dialekten. Zur Unterscheidung von den südslavischen Serben wird für letztere die Bezeichnung Južny Serb ‘Südserbe’ verwendet. Trotz des etymologischen Zusammenhangs in der Bezeichnung ist eine engere genetische Beziehung unwahrscheinlich, wofür insbesondere die sprachliche Zugehörigkeit zum West- bzw. Südslavischen mit den betreffenden Isoglossen spricht. Der deutsche Terminus Sorbe statt älterem Wende (< Veneth‑) ist wohl gelehrten Ursprung (vgl. lateinisch Sorabus), geht aber wohl auf die ältere westlich der Elbe gebrauchte indigene Terminologie des TypsSurb‑ zurück; vgl. unter anderem den Eintrag Besiedlung im Sorbischen Kulturlexikon (Schön & Scholze 2014) bzw. in seiner online-Bearbeitung Sorabicon. Traditionell wird Serb, Surb‑, auf den Verbalstamm *surbh- ‘schlürfen, saugen’ zurückgeführt, was mit der „Milchverwandtschaft“ zu tun haben soll (Schuster-Šewc 1983–1996: 1283–1284).
3.3 Genetische Klassifikation, Quellen im Netz
Die obersorbische Umgangssprache hat keinen eigenen ISO-Code. Insofern gilt auch für diese Varietät der obersorbische Code (Upper Sorbian) ISO 639-3 hsb. Der Glottocode lautet uppel395. Das Obersorbische insgesamt gilt als „gefährdet“.
https://www.ethnologue.com/language/hsb/
https://glottolog.org/resource/languoid/id/uppe1395https://www.endangeredlanguages.com/lang/4280
Genetisch gehört das Obersorbische zur sorbischen Untergruppe des Westslavischen. Sprachliche Ähnlichkeiten bestehen vor allem mit dem Niedersorbischen, Tschechischen und dem Polnischen. Es grenzt sich durch eine Vielzahl von Isoglossen auf allen sprachlichen Ebenen ab, die im Fall des Tschechischen und Polnischen auf eine frühe Ausgliederung zurückzuführen sind, möglicherweise auch im Fall des Niedersorbischen, wobei hier aber später wieder eine Annäherung stattfand. Beiden sorbischen Sprachen ist die Bewahrung des Duals bei allen flektierten Wortarten gemein, doch hat sich dieser in der SWR von einem selbständigen Numerusgrammem zu einer von der Zahl 2 regierten Flexionsform der Nomina und Pronomina weiterentwickelt, in ähnlicher Weise wie der Paucal im Russischen (Breu 2020); vgl. §6.3.
Bis vor einiger Zeit galten auch beide sorbischen Sprachen in Hinblick auf die Erhaltung synthetischer Präteritalformen (Aorist und Imperfekt) als konservativ. Doch ist diese Besonderheit heute nur noch in der obersorbischen Standardsprache vollumfänglich bewahrt, während die Umgangssprache nur noch Imperfektreste kennt und das Niedersorbische heute vollständige Ersetzung durch das analytische Perfekt (l-Präteritum) zeigt; vgl. §6.3. Vom Tschechischen unterscheiden sich die sorbischen Sprachen ebenso wie das Polnische durch die sogenannte „Liquidametathese ohne Dehnung“, z.B. *gord‑ ‘Burg, Stadt’ > tschechisch *grōd‑ > hrad,niedersorbisch grod, obersorbisch hród, polnisch gród. Andererseits steht insbesondere das Obersorbische in lexikalischer Hinsicht dem Tschechischen erheblich näher als dem Polnischen.
Traditionell haben die sorbischen Sprachen wie das Polnische und im Gegensatz zum Tschechischen keine Quantitätsopposition der Vokale, doch hat sich in der obersorbischen Umgangssprache unter dem Einfluß des Deutschen eine solche sekundär wieder herausgebildet. Im Gegensatz zum Polnischen kennen die sorbischen Sprachen andererseits keine Nasalvokale. Das Obersorbische geht bezüglich der Entwicklung des urslavischen *g>h mit dem Tschechischen, während das Niedersorbische im Verein mit dem Polnischen bei der ursprünglichen Lautung verbleibt; vgl. den Anlaut in dem obigen Beispiel *gord‑. Zu den Besonderheiten der obersorbischen Umgangssprache SWR in Abgrenzung vom obersorbischen Standard vgl. §6 und die grammatische Beschreibung sowie die Kommentare zu den EuroSlav2010-Texten (PANGLOSS-Korpus) in Breu et al. (2023).
Weitere einschlägige Links:
Wikipedia
https://de.wikipedia.org/wiki/Obersorbische_Sprache (Zugriff: 19.04.2023)
Sorbisches Institut – Serbski institut
https://www.serbski-institut.de/ (Zugriff: 19.04.2023)
Domowina – Bund Lausitzer Sorben e.V.
https://www.domowina.de/start (Zugriff: 19.04.2023)
Sorbischer Schulverein e.V.
https://www.sorbischer-schulverein.de/de (Zugriff: 19.04.2023)
3.4 Einwanderung und frühe Sprachkontakte
Die erste Einwanderung von Westslaven im Gebiet des heutigen Ostdeutschland erfolgte wohl schon im 6./7. Jahrhundert, wobei sorbische Stämme ursprünglich auch in westlich der Lausitz gelegenen Landstrichen siedelten, etwa an der Elbe. In der Folgezeit wurden sie aber nach Osten zurückgedrängt oder germanisiert. Ab dem 10. Jahrhundert ist mit vollständiger Dominanz des Deutschtums im gesamten Siedlungsgebiet zu rechnen, die zu einem allmählichen Rückzug der sorbischen Sprachen auf die heutige beschränkte Verbreitung in der Ober- und Niederlausitz führte, bzw. im Endeffekt auf weitgehende Beschränkung des Alltagssprachgebrauchs auf den katholischen Südwesten.
Noch im 13. Jahrhundert waren wohl weite Gebiete östlich der Elbe, die heutzutage vollständig eingedeutscht sind, vor allem außerhalb der Städte vorwiegend sorbisch besiedelt; vgl. Kunze (2017: 20), der in dieser Zeit eine sorbische Einwohnerzahl von ca. 320.000 annimmt. Von dieser weiteren Verbreitung zeugt heutzutage nur noch eine Vielzahl von Ortsnamen mit slavischer Etymologie, darunter auch die der Städte Leipzig, Chemnitz, Dresden und wohl auch Berlin.
3.5 Herkunft und historische Verbreitung der Sorben
Zur Ansiedelung der Sorben und ihrer vorherige Wanderung gibt es verschiedene Theorien vgl. insbesondere Breu et al. (2023: §1.3).[2] Interessant ist, daß keineswegs einheitlich eine Einwanderung von Osten her angenommen wird, sondern durchaus auch aus dem Süden über böhmisches Gebiet, partiell auch für beide Sorbengruppen getrennt, so daß dann Nieder- und Obersorben erst in der neuen Heimat aufeinander getroffen wären und sich mehr oder minder zu einem einzigen Volk aber mit sprachlicher Differenzierung zusammengefunden hätten; vgl. etwa Schuster-Šewc (2000). Hierauf könnten auch die Gemeinsamkeiten des Niedersorbischen mit dem Polnischen und des Obersorbischen mit dem Tschechischen hinweisen.
Von der Vielzahl historischer Ereignisse und territorialpolitischer Gegebenheiten ist für die hier präsentierte obersorbische Umgangssprache eines besonders hervorzuheben, nämlich der Verbleib eines Teils der sorbischen Oberlausitz beim katholischen Glauben, der mit der einstigen Zugehörigkeit zur böhmischen Herrschaft in Zusammenhang steht. Die Abgrenzung gegen den Protestantismus der übrigen sorbischen und der deutschen Bevölkerung war wohl mit der Grund für die Bewahrung und Betonung der eigenen Kultur in diesem Gebiet. Davon war letzten Endes auch die Sprache betroffen, was ihre Erhaltung gerade hier begünstigte, indem die katholische Konfession sozusagen einen Damm gegen den Sprachwechsel bildete.
Heute ist das gesamtsorbische Sprachgebiet auf die genannten Teile der Ober- und Niederlausitz beschränkt. Es wurde auch in den vergangenen Jahrzehnten stets kleiner, nicht zuletzt auch als Folge des Braunkohletagebaus, der eine massive Aussiedelung bedingte und sogar die sprachliche Brücke zwischen Obersorbisch und Niedersorbisch im sogenannten Übergangsgebiet weitgehend zerstörte. Der sprachliche Einfluß des staatlich-administrativ dominierenden Deutschen hatte mannigfaltige Auswirkungen auf die sorbischen Sprachen, auch dort, wo er nicht zur sprachlichen Assimilation der Bevölkerung führte, wie insbesondere im katholischen Sprachgebiet. Das ist nicht zuletzt an einer Vielzahl lexikalischer Entlehnungen aus regionalen und überregionalen Varietäten des Deutschen erkennbar. Aber auch in der Grammatik sind solche Einflüsse spürbar und hier auch in der SWR stärker als in der konservativen Standardsprache, die im schriftlichen Gebrauch eine deutliche Stütze hatte.
4. Dialektale Zuordnung der obersorbischen Umgangssprache
Die obersorbische Umgangssprache SWR ist auf der Basis der katholischen Dialekte (Substrat) des südwestlichen sorbischen Sprachgebiets in dem Bestreben zur Erlernung der Standardsprache im schulischen Umfeld entstanden. Sie weist eine Reihe spezifischer Charakteristika auf, die zwischen dem Dialekt und der Hochsprache stehen, daneben auch solche, die auf Eigenentwicklungen zurückgehen. Die obersorbische Standardsprache übt sekundär mehr oder minder starken Einfluß auf die hier beschriebene Alltagsvarietät auf.
5. Rechtliche und demographische Situation, Sprecherzahlen, Traditionen
Die Rechte der Sorben sind in Sachsen durch die Sächsische Verfassung (1992/2013), Artikel 5 und 6 geschützt. Hier heißt es unter anderem: „In der Landes- und Kommunalplanung sind die Lebensbedürfnisse des sorbischen Volkes zu berücksichtigen. Der deutsch-sorbische Charakter des Siedlungsgebietes der sorbischen Volksgruppe ist zu erhalten (§6, 2)“. Außerdem gilt das Sorbengesetz (1999), das etwa in §8, 2-4 feststellt: „Der Freistaat Sachsen erkennt die sorbischen Sprachen, insbesondere das Obersorbische, als Ausdruck des geistigen und kulturellen Reichtums des Landes an. Ihr Gebrauch ist frei. Ihre Anwendung in Wort und Schrift im öffentlichen Leben und die Ermutigung dazu werden geschützt und gefördert“. Die Finanzierung sorbischer Einrichtungenund Projekte geschieht über die Stiftung für das sorbische Volk von 1991/1998 (Breu et al. 2023: 21). Zu den Rechten der Sorben gehört auch die zweisprachige Kennzeichnung von Straßen, Ortschildern und anderen öffentlichen Aufschriften; s.u. §7.2.
Trotz solcher Identifikationsmöglichkeiten hat sich die Zahl der Sorbischsprecher im Laufe des 20. Jahrhunderts massiv vermindert, bezüglich des Niedersorbischen ganz allgemein, beim Obersorbischen außerhalb der katholischen Gebiete, so daß heute wahrscheinlich von weniger als 10.000 aktiven Sprechern ausgegangen werden kann. Eine große Schwierigkeit für jede demographische Analyse besteht darin, daß sich die Zugehörigkeit zum sorbischen Volk nicht allein über die Sprache definiert, sondern über die selbstgewählte Bezeichnung als „Sorbe“ aufgrund irgendwelcher Kriterien wie der Herkunft, der Beteiligung am Brauchtum, der Konfessionszugehörigkeit oder schlicht der Sympathie für diese Volksgruppe, entsprechend dem §1-3 des Sorbengesetzes: „Zum sorbischen Volk gehört, wer sich zu ihm bekennt. Das Bekenntnis ist frei. Es darf weder bestritten noch nachgeprüft werden“. Die verschiedentlich veröffentlichten Zahlen, die von bis zu 70.000 und noch mehr „Sorben“, mehrheitlich Obersorben, sprechen, basieren dabei in der Regel nicht auf Statistiken, sondern auf irgendwelchen Einschätzen. Auf alle Fälle liefern sie keine verläßlichen Informationen für den Gebrauch und Zustand der Sprache(n); vgl. etwa Elle (1999: 155), Šatava (2005: 155), Scholze (2008a: 34–37), Ratajczakowa & Dołowy-Rybińska(2019).
Die historischen Statistiken sind auch notorisch unzuverlässig und variieren stark nach den Intentionen der Verfasser. So beklagt sich etwa Ernst Muka (1884–1886: 143-145) mehrfach über Fehlangaben in der Presse, in den offiziellen Statistiken und auch in der Fachliteratur, die z.T. so arrangiert seien, daß ein bald bevorstehender Sprachtod wahrscheinlich gemacht werde.[3] Allerdings variiert auch Muka selbst in seinem Buch. Er hatte seine Daten durch umfangreiche persönlichen Befragungen gewonnen und insgesamt eine des Sorbischen mächtige Bevölkerung von 185.825 Personen festlegt, davon 175.969 Personen, die Sorbisch aktiv gebrauchen (Muka 1884-1886: 317–319), bestehend aus 72.410 Niedersorben, 37.303 Obersorben in Preußen und 56.354 in Sachsen sowie zusätzlich denjenigen, die außerhalb des eigentlichen Siedlungsgebiets leben. Dessenungeachtet zeigen alle Daten aus dieser Zeit, daß die Zahl der Sorbischsprachigen noch vor 150 Jahren um ein Mehrfaches höher war als heute. Bei aller Vorsicht gegenüber den variierenden „Statistiken“ aus früherer Zeit, sei hier noch die Zusammenstellung der Kenntnis des Sorbischen in den früheren Jahrhunderten aus dem Sorbischen Kulturlexikon / Sorabicon wiedergegeben, Autor M. Wałda:
Was die heutige Zeit angeht, so erreichen die aktiven Sprecher der sorbischen Sprachen auch nicht annähernd die hier für 1987 behauptete Anzahl. Andererseits ist festzuhalten, daß das Obersorbische im Kerngebiet, im Gegensatz zu den protestantischen Gebieten, aber auch zum Burgenlandkroatischen und insbesondere zum Moliseslavischen und zum Nashta, weiterhin regulär an die jüngere Generation weitergegeben wird. Obersorbisch hat weiterhin einen wichtigen Stellenwert in der Verwaltung, Kindergarten, Schule, Presse usw. hat, bis hin zum Fortbestand eines zweisprachigen Deutsch-Sorbischen Gymnasiums (Bautzen) und verschiedener Einrichtungen mit einer besonderen Ausrichtung am Sorbischen. Hierunter fallen etwa das Deutsch-Sorbische Volkstheater (Bautzen) oder der sorbische Dachverein Domowina mit dem gleichnamigen Verlag, der unter anderem auch die Tageszeitung Serbske Nowiny herausgibt. Für die katholischen Sorben und damit die aktiven SWR-Sprecher ist die Wochenzeitung Katolski Posoł von zentraler Bedeutung. Mit der Weitergabe des Sorbischen an die nächste Generation einschließlich der Heranführung junger Deutschsprachiger an das Sorbische beschäftigt sich das WITAJ-Sprachzentrum. Für die meisten Einrichtungen ist allerdings eine starke (puristische) Orientierung an der Standardsprache typisch, wodurch im SWR-Gebiet eine zusätzliche, der besonderen Sprachsituation im katholischen Kerngebiet nicht unbedingt förderliche Diglossie-Situation (Alltagssprache vs. Bildungssprache) herbeigeführt wird, die den SWR-Sprechern eine Identifikation mit diesen Institutionen erschwert.
Im Unesco World Atlas of Languages wird Obersorbisch (insgesamt) als „endangered/unsafe“ angegeben, im Gegensatz zu Niedersorbisch, das hier als „definitely endangered“ klassifiziert wird.Nach den obigen Feststellungen ist zu betonen, daß diese Klassifizierung für das obersorbische katholische Kerngebiet, in dem das Sorbische (SWR) nach wie vor an die jüngere Generation weitergegeben wird, nur sehr eingeschränkt zutrifft.
Während gewisse Traditionen wie die Bemalung von Ostereiern im gesamten sorbischen Gebiet anzutreffen sind, zeichnet sich das katholische Territorium durch sein eigenes, stark religiös geprägtes Brauchtum aus, mit besonders anspruchsvollen Ausprägungen wie dem Osterreiten und der Fronleichnamsprozession sowie auch der „sorbischen Hochzeit“ (zu einem modernen Beispiel vgl. den einschlägigen Text im obersorbischen Korpus); vgl. allgemein den Artikel „Katholische Region“ im Sorbischen Kulturlexikon/Sorabicon sowie Šiman (2023).
6. Sprachliche Besonderheiten der obersorbischen Umgangssprache SWR
Es sei noch einmal betont, daß sich unsere Textsammlung und die grammatische Beschreibung ungeachtet zu beobachtender Einflüsse des obersorbischen Standards ausschließlich auf die umgangssprachliche Varietät im katholischen Kerngebiet am Klosterwasser (Ralbitz-Rosenthal, Crostwitz usw.) sowie in der nördlich von Bautzen gelegenen katholischen Enklave von Radiborbeziehen, wo das Obersorbische heute noch als Alltagssprache auch der jüngeren Bevölkerung fungiert.
6.1 Lexikalische Entlehnungen und Entlehnungsstatistik
Man kann prinzipiell zwischen diversen älteren Entlehnungsschichten, die auf die Zeit der Einwanderung bis in die Anfänge des 20. Jahrhunderts zurückgehen, und modernen und modernsten Entlehnungen unterscheiden. Die älteren Entlehnungen finden sich zumeist in allen Varietäten des Obersorbischen, z.T. auch des Niedersorbischen, während insbesondere die modernsten Entlehnungen oft nur in der SWR zu finden sind. Die einzelnen Schichten unterscheiden sich beispielsweise durch unterschiedliche lautliche Integration, bzw. sie weisen unterschiedlichen Sprachstand in der deutschen Dominanzsprache bzw. ihren Dialekten auf. Soweit Lehnwörter der SWR aus dem katholischen Dialekt stammen, sind sie oft als Übernahme aus sächsisch-schlesischen Dialekten zu erkennen, während die heutige SWR praktisch nur noch aus dem Standarddeutschen in seiner regionalen Ausprägung entlehnt. Ältere Entlehnungen, die oft auf das Mittelhochdeutsche zurückgehen, weichen im allgemeinen stark vom heutigen Deutschen ab, z.T. nicht nur in der Form, sondern auch in der Bedeutung, z.B. schriftsprachlich dórbjeć ‘müssen’ (vgl. deutsch dürfen), blak‘Fleck, Stelle’, barba ‘Farbe’. Im Textkorpus wurden alle Lehnwörter unterschiedslos mit Sternchen gekennzeichnet, anhand der beigegebenen deutschen Übersetzung sind Abweichungen vom heutigen Deutschen im allgemeinen aber gut erkennbar. Wie etwa im Burgenlandkroatischen und den anderen Minderheitensprachen gilt, daß ursprünglich vor allem Wortschatz des alltäglichen Gebrauchs entlehnt wird, während er in jüngerer Zeit zunehmend die moderne Arbeitswelt und ihre Techniken betrifft und ältere Begriffe zum Teil in Vergessenheit geraten oder durch Neuentlehnungen überdeckt werden.
Die Eingliederung erfolgt in der SWR bei deutschen Substantiven, so wie im Burgenlandkroatischen, häufig, aber nicht durchgehend nach dem Wortauslaut, was bei konsonantischem Ausgang im Nominativ in der Regel Maskulina ergibt, insbesondere auch bei quellsprachlichen Neutra, selten bei Feminina: Strom M → štróm M, mal N → mol M, Post F → póst M. Bei den Feminina ist hingegen unabhängig vom Wortausgang Integration in die feminine a-Deklination die Regel, etwa Zeitung F → cajtunka F, aber auch Technik → technika. Gelegentlich kommt aber auch direkte Integration als (dann undekliniertes) Femininum vor, z.B. Nummer F → numor F, fakultativ auch bei Post F → póšta F. Bei vokalischem Quellwort ist die Integration uneinheitlich, wenn auch meist vom deutschen Genus abhängig, z.B. zeigen Neutra wie Foto N → foto M, zwar maskuline Kongruenz, flektieren aber wie Neutra. Dagegen zeigt Büro N → birow M völlig an die Maskulina angepaßte Flexion (unter Anfügung von ‑w an den Stamm), während Kilo N → kilo M unflektiert bleibt, und Auto N → awto N einen der wenigen Fälle im Lehnwortschatz mit vollflektierendem und kongruierendem Neutrum darstellt. Dagegen erscheinen Maskulina auf ‑e in der Regel als Maskulina der a-Deklination, jedenfalls wenn es sich um Personenbezeichnungen handelt, z.B. Geselle M → gezela M. Feminina auf ‑e werden ebenfalls in die a-Deklination integriert, bleiben aber Feminina, einschließlich solcher Komposita wie Mittagsstunde F → mitagsštunda F (Scholze 2008a: 289–298).
Beim Verb wird die deutsche Infinitivendung ‑en zumeist durch -wać (Präsens -we) ersetzt, etwa klappen → klopwać, seltener durch ‑nć z.B. erwischen → erwišnć. Auf diese Weise kam das traditionelle deutsche Integrationssuffix ‑ier [iːr] wiederum wie im Burgenlandkroatischen indirekt auch in die SWR, während der obersorbische Standard ausschließlich das Suffix ‑ować (Präsens‑uje) verwendet und dabei meist ein eventuelles deutsches Integrationssuffix ‑ier abwirft, z.B. studieren → študěrwać (Standard: studować) bzw. kapieren → kapěrnć (hier sogar auch im Standard: kapěrować). In aspektueller Hinsicht dominiert die Integration von Lehnverben als Imperfektiva (also aterminativ im System der SWR) oder auch zweiaspektig. Soweit Aspektpaare gebildet werden, geschieht das infolgedessen wie im Burgenlandkroatischen und im Gegensatz zum Moliseslavischen üblicherweise über das Verfahren der perfektivierenden Präfigierung, etwa fönen → fönwać IPFV ⇒ sfönwać PFV. Zur aspektuellen Integration in der SWR vgl. Breu et al. 2016 bzw. zum Standard Anstatt & Scholze (2022).
Bei den Adjektiven dominiert unflektierte Entlehnung, möglicherweise in Zusammenhang mit deren flexionslosem Gebrauch bei prädikativer Verwendung im Deutschen, z.B. interessant → intresant (unflektiert). In älteren Entlehnungen findet sich bei Integration mit Hilfe des Suffixes ‑nVollflexion, z.B. kühl → kilne. Adverbien, Partikeln usw. werden natürlich unflektiert entlehnt, z.B. fein → fajn, also → alzo. Bei den hybriden Entlehnung ist besonders die gelegentliche Übernahme von Präverbien interessant, etwa durch → durich in durchkommen (auch im Sinn von ‘überleben’)→ durich šinć. Ausführlicher zum Lehnwortzschatz in der SWR vgl. Scholze (2008a: 287–313; 2008b), daneben Breu (2021), Breu et al. (2023: 75–79).
Das obersorbische Korpus weist im Durchschnitt aller Texte einen Anteil fremder Wörter (tokens) von 5,1% auf. Bei den eigentlichen Lehnwörtern, d.h. ohne Berücksichtigung des Codeswitching, sind es 4,9%. Der Lehnwortanteil unter den Substantiven ist mit 16,2% vergleichsweise hoch; vgl. Breu et al. (2023: 81). Bei allen drei Häufigkeiten liegt der Fremdanteil aber erheblich hinter den PANGLOSS-Daten für das moliseslavische Korpus (na-našu / na-našo) aus Acquaviva Collecroce, Montemitro und San Felice del Molise, wo im Durchschnitt ein Anteil von 24,8% bei den Fremdelementen insgesamt, von 22,2% bei den Lehnwörtern und von 45,7% speziell bei den Substantiven erreicht wird; vgl. Breu (2017: 71). Im PANGLOSS-Teilkorpus fürBurgenlandkroatisch liegen die Werte nach aktualisierter Auszählung (Breu 2017: 258) bei 5,5% für Fremdanteil und 3,8% Lehnwörter sowie bei 18,2% für die Substantive, also ziemlich nahe bei den obersorbischen Werten. Im Vergleich aller Varietäten im Projekt „EuroSlav 2010“, das auch noch das Nashta (Balkanslavisch in Griechenland) einbezieht, nimmt das Obersorbische zusammen mit Burgenlandkroatisch eine Mittelstellung ein; vgl. Adamou et al. (2016: 526–539) mit nur unwesentlich abweichenden Grunddaten und ausführlicher Statistik nach verschiedenen Faktoren.
Was die obersorbischen Einzeltexte angeht, so ist die Variation zwischen 0,6% Fremdanteil bei der Frogstory (nacherzählte Bildergeschichte) bzw. 0,7% im stark schriftsprachlich beeinflußten Märchen vom Schneewittchen und 7,6% bei dem Bericht über einen Theaterbesuch (derselbe Sprecher wie bei der Frogstory) bzw. 7,5% bei der dialektnahen Erzählung von den Katzen im Holzstoß eher auf die Textart als solche zurückzuführen als auf Generationsunterschiede oder gar Unterschiede zwischen den einzelnen Ortschaften. Die höheren Prozentsätze hängen zum Teil auch mit dem (auch wiederholten) Gebrauch bestimmter pragmatischer Partikeln zusammen, die in lebhaften Erzählungen dominieren, etwa em(pt) ← deutsch eben.
6.2 Phonetik und Phonologie
Auf der lautlichen Ebene unterscheidet sich die SWR vom obersorbischen Standard durch zwei gegensätzliche Charakteristika,[4] einerseits die deutlich am Substrat der katholischen Dialekte orientierte Phonetik, andererseits durch die Übernahme phonologischer Oppositionen aus dem Deutschen, die zum Teil durch Eigenentwicklungen auf sorbischer Basis unterstützt werden. Bei den Übernahmen aus dem Deutschen geht es nicht in erster Linie um die Umlaute ö und ü, etwa in flörtwać [ˈflœʁtwatʃ] ‘flirten’, fönwać [ˈføːnwatʃ], külšrank [ˈkyːlʃʁaŋk] ‘Kühlschrank’, die zumindest bei Eigennamen auch in der Standardsprache zu finden sind, sondern vielmehr um eine so tiefgreifende Veränderungen wie die Einführung einer Quantitätsopposition der Vokale. Langvokale ergeben sich nämlich einerseits aus der Integration entsprechender Lehnwörter aus dem Deutschen, wie bei rata [ˈʁaːta] ← Rate, in Minimalopposition mit [ˈʁata] ← Ratte, andererseits durch Monophthongierung der Diphthonge ow > [oː], ej > [eː], z.B. wowka [ˈwoːka] Großmutter, rejne[ˈʁeːnɛ] ‘schön’, im letzteren Fall auch bei Diphthongen die erst durch j-Einschub vor palatalisierten Zischlauten entstanden sind (s.u.), wie bei lejćeć [ˈleːtʃɛtʃ] ‘fliegen’.
Wie an einigen der obigen Beispiele zu sehen, ist in phonetischer Hinsicht die Realisierung von r als Hinterzungengaumenlaut [ʁ] (velar oder uvular) charakteristisch, die auch schon für den katholischen Dialekt galt und heute im Obersorbischen insgesamt üblich ist, ganz im Gegenteil zum dentalen [r] der sonstigen slavischen Sprachen einschließlich Niedersorbisch. Wie alle obersorbischen Varietäten verfügt auch die SWR über die charakteristischen Diphthonge ě [ɪ͡ə] und ó[ʊ͡ə], deren Häufigkeit in unseren Texten gut nachvollziehbar ist.
Von den auf den katholischen Dialekt zurückgehenden lautlichen Besonderheiten sind insbesondere die Labialisierungsregeln zu nennen, die einen Übergang von y [ɨ] > ó [ʊ͡ə] im Kontext nach Labial bedingen, z.B. być > bóć ‘sein’, unbetont weiter zu u, etwa luby > lubu ‘lieb’, das nach [w] (graphisch w oder ł) sogar ganz wegfällt; vgl. mały [ˈmawɨ] > *mału > mał [maw] ‘klein’.
Beim Konsonantismus ist der weitgehende Verlust der Palatalitätskorrelation durch Entpalatalisierung typisch für die SWR, häufig verbunden mit j-Einschub vor dem ehemaligen Palatal, etwa dźeń [ɲ] > dźejn ‘Tag’. Andererseits ist der bereits erwähnte j-Einschub vor palatalisierten Zischlauten (Palato-Alveolaren) auffällig, durch den sich neue Diphthonge ergaben, die partiell dann zu Langvokalen wurden und somit die neu entstandene Quantitätsopposition der Vokale stützen.
Besonders zu erwähnen ist auch die Anpassung der allophonischen Realisierung von /x/ nach vorderem Vokal als [ç], gerade so wie im Deutschen. Ursprüngliches h tendiert außer im Anlaut so wie im Deutschen zum Schwund, z.B. kruh > kru ‘Kreis’ NOM.SG bzw. kruhu > kruu > kru [kruː] LOC.SG; eine Alternative zwischen hinteren Vokalen ist der Übergang des h zu w, eventuell im Sinn eines Hiatustilgers etwa *toho > *too > towo ‘der’ GEN.SG.M/N.
6.3 Morphologie und Syntax (Gegenüberstellung zum Standard)
Der Einfluß der Kontaktsprache macht sich nicht nur in der Lexik und der Lautung, sondern auch in der Grammatik bemerkbar. Hier seien nur einige Fälle herausgegriffen, weitere werden im §6.4 zum kontaktinduzierten grammatischen Wandel genannt.
Innerhalb des EuroSlav2010-Korpus kann das Obersorbische insbesondere mit dem Burgenlandkroatischen verglichen werden, da in beiden Sprachen das Deutsche, wenn auch in verschiedenen Varietäten die Rolle der Dominanzsprache spielt. In diesen beiden Mikrosprachen ist in konservativer Hinsicht etwa im Verhältnis zum Moliseslavischen das Neutrum als eigenes Genusgrammem des Substantivs erhalten und auch die synthetische Komparation sowie die Differenzierung zwischen Akkusativ und Lokativ blieb bestehen. Im Moliseslavischen hat sich stattdessen die analytische Komparation vom romanischen Typ durchgesetzt und die italienische Nichtdifferenzierung von Ort und Richtung bewirkte den Zusammenfall von Lokativ und Akkusativ. Andererseits zeigen sowohl SWR wie auch Burgenlandkroatisch im Lokativ und Dativ den Wegfall von Präpositionen, einerseits w (SWR), andererseits k, wofür Konsonantenassimilationsprozesse verantwortlich sind (Breu et al. 2023: 30, 282, 315, 340).
Doch sind auch Unterschiede zwischen Obersorbisch und Burgenlandkroatisch vorhanden, etwa die zumindest partielle Erhaltung synthetischer Präterita unter norddeutschem Einfluß im Obersorbischen, in gewisser Weise vergleichbar mit der Konservativität des Imperfekts im Moliseslavischen und im Gegensatz zu deren vollständigem Verlust in süddeutscher Umgebung mit entsprechender Dominanz des Perfekts im Burgenlandkroatischen. Allerdings setzt sich gerade die obersorbische Umgangssprache SWR auch hier vom Standard ab, insofern als von wenigen Restformen des Imperfekts abgesehen, auch hier das Perfekt klar dominiert, was eventuell mit dessen starker Stellung in der heutigen deutschen Umgangssprache auch im mitteldeutschen Gebiet zu tun hat.
Was die Endungsmorphologie angeht, so wird sie in der SWR maßgeblich von den ihr eigenen phonologischen Regeln geprägt, insbesondere von den bereits erwähnten „Labialregeln“, mit y > ó/u/Ø nach labialen Konsonanten und der Reduktion von y > ə im Auslaut. Beispiele hierfür sind etwa adjektivisch luby ‘lieb’ NOM.SG.M (Standard) ≠ lubu (SWR), mały ‘klein’ ≠ mał (SWR), dobry ‘gut’ ≠ dóbre [ə, ɛ] (SWR), smy ‘sein’ PRS.1PL ≠ smó (SWR), was unter anderem auch zu im Standard nicht vorhandenen Homonymien führt, etwa adjektivisch lubu NOM.SG.M = ACC.SG.F oder substantivisch swójbu ‘Familie’ GEN=ACC=INS.SG.F (SWR). Auch die Entpalatalisierung der Konsonanten mit j-Prothese hinterläßt ihre Spuren in der Deklination, z.B. kójn ‘Pferd’ NOM.SG.M, kona GEN.SG (SWR) vs. kóń, konja (Standard). Nicht direkt phonologisch bedingt sind die z.T. fakultative Dominanz der weichen über die harten Deklinationsendungen, etwa mit žonjeDAT=LOC.SG.F (Standard) : žoni ~ žone (SWR), und die Stärkung der e-Konjugation nach Labial einschließlich ł [w], etwa dźěłać ‘machen’ mit dźěłam PRS.1SG (Standard) vs. dźěłem (SWR). Auffällig ist auch der Zusammenfall des Dativs Singular der maskulinen und neutralen Adjektive mit dem Lokativ/Instrumental, die wohl schon auf den katholischen Dialekt zurückgehen, z.B. dóbrom ‘gut’ DAT=INS=LOC.SG.M/N vs. dobremu DAT, dobrym INS/LOC (Standard). Sehr charakteristisch ist die Endung ‑o im GEN.SG.M/N der Adjektive, der mehrere Analogie- und Kontraktionsprozesse zugrunde liegen, z.B. lubo (SWR) statt lubeho (Standard).
Typisch für die SWR ist der völlige Wegfall des Duals beim Verbum und seine Reduktion vom selbständigen Numerus zu einer regierten Zahlform im nominalen Bereich. In unseren Texten sind Hyperkorrektionen nicht selten.
Bei der Deklinationskategorie hat sich in den Varietäten des Obersorbischen im Gegensatz zum Moliseslavischen (Breu 2017: 22–34) keine Genusflexion herausgebildet, so daß Genus und Deklination noch weitgehend getrennt bleiben. So besteht wie im Burgenlandkroatischen (Breu et al. 2023: 217-223) auch in der SWR weiterhin eine Verteilung der Feminina auf zwei Deklinationen (a- und i‑), ebenso bei den Maskulina (o- und a-) und andererseits enthält die o-Deklination weiterhin Maskulina und Neutra. Bereits erwähnt wurde allerdings die schwache Stellung des Neutrums bei der Lehnwortintegration, die sich ähnlich auch im Burgenlandkroatischen findet (Breu et al. 2023: 253).
Im Verbsystem ist die Futurbildung der 1. Person Singular in der SWR auffällig, da hier in der Regel das sonst verwendete Auxiliar bóć ‘sein’ entfällt, so daß der reine Infinitiv Futurbedeutung hat; z.B. ja šinć INF ‘ich werde kommen’. Derartiges ist im obersorbischen Standard ausgeschlossen und auch in keiner anderen slavischen Sprache belegt. Da kein Modell hierfür im Deutschen besteht, muß es sich um eine innersprachliche Entwicklung handeln.
In syntaktischer Hinsicht ist etwa die Anpassung an die deutsche Rahmenbildung in Verbkonstruktionen auffällig, zusammen mit der Endstellung des finiten Verbs, allerdings ohne die für das deutsche typische Verteilung nach Haupt- und Nebensatz; s. den folgenden Abschnitt.
6.4 Kontaktinduzierter grammatischer Wandel in der SWR
Die obersorbische Umgangssprache weist eine ganze Reihe struktureller Besonderheiten auf, die sich im Standard und überhaupt in der Mehrzahl der slavischen Sprachen nicht finden. In erster Linie sind hier drei kontaktinduzierte Phänomene zu nennen: die Aufgabe von Pro-drop, die Grammatikalisierung einer Definitheitsopposition und die Umklassifizierung der slavischen derivativen Aspektopposition. Hier möge eine schlagwortartige Charakterisierung ausreichen .Für Details s. die umfangreichen Kommentare zu den EuroSlav2010-Texten in Breu et al. (2023).
Das in der obersorbischen Standardsprache übliche Pro-Drop (Ausfall unbetonter Subjektspronomina) wurde in der SWR in Anlehnung an das Deutsche vollständig beseitigt, wobei zudem in der 3. Person statt der traditionellen wón-Reihe ehemalige Demonstrativa der tón-Reihe gebraucht werden. Man sagt also normalerweise tón šindźe ‘er kommt’, nicht (wón) přińdźe mit weglaßbarem Subjekt wie in der Schriftsprache.
Das sicher ebenfalls in Anlehnung an das Deutsche entstandene Artikelsystem der SWR weist den obligatorischen Indefinitartikel jen auf, dazu den pragmatischen Definitartikel tón und den für semantische Definitheit einschließlich generischem Gebrauch üblichen definiten Nullartikel (Ø). Ein neuer Aktant wird somit regulär über den Indefinitartikel eingeführt, und in der Folge durch den pragmatischen Definitartikel wiederaufgenommen, etwa in der Frogstory Sätze 25/26: Při tym je wón našěrił jeno jělena. Ha tón jelen je jeho na swoje roj zał. ‘Dabei hat er einen Hirsch erschreckt. Und der Hirsch hat ihn auf sein Geweih genommen.’ Der definite Nullartikel (morphologisch durch Leerstelle gekennzeichnet) wird bei allen inalienablen Zugehörigkeiten verwendet, beispielsweise auch bei Körperteilen, etwa we Ø ruce LOC.SG (≠ deutsch in der Hand), aber auch bei Verweis auf eine Klasse (generisch), z.B. Ø Serb nebži ‘der Sorbe lügt nicht’, im Gegensatz zu tón Serb (anaphorisches, kataphorisches, endophorisches usw. Individuum), deutsch in beiden Fällen unterschiedslos ‘der Sorbe’; vgl. etwa Breu (2003; 2004; 2012a; 2015: 19–21), Trovesi (2004), Scholze (2012) sowie für die ältere Zeit Berger (1997).
Das Aspektsystem der SWR ist einerseits durch die Bewahrung der über Aspektpaare ausgedrückten formalen Opposition von perfektivem und imperfektivem Verb charakterisiert. Anderseits wurde diese aber in Anlehnung an die terminativierende Funktion von Präfixen im Deutschen, die im Slavischen ja zur Perfektivierung dienen, funktional zu einer grammatischen Terminativitätsopposition verschoben, und zwar mit Expansion auf den Fall der Imperfektivierung durch Suffigierung, z.B. wukńć ATERM : nawukńć TERM ‘lernen’ bzw. šełožić TERM : šełožwać ATERM ‘übersetzen’ (Breu 2000; 2005; 2012b; Breu et al. 2016). Die synthetischen Präterita sind hingegen anders als im obersorbischen Standard weitgehend verlorengegangen, insbesondere der Aorist, während sich das Imperfekt vor allem von Modal- und Hilfsverben, etwa wona móžeše ‘sie konnte’, wón běše ‘er war’ noch vergleichsweise häufig Gebrauch gemacht wird (Breu 2012b: 253; Breu et al. 2023: 128–129, 168–171).
Zu den vorgenannten sehr auffälligen Besonderheiten der SWR gesellen sich weitere kontaktinduzierte Phänomene, etwa in der Syntax expletives to (analog deutsch es), Entlehnung des Passivauxiliars hodwać ← werden, wie in pon hodweja te kone redźene ‘dann werden die Pferde geputzt’, impersonales Passiv, etwa pon hodwe spane ‘dann wird geschlafen’, das Rezipientenpassiv wie in wón króne to preč zate ‘er bekommt das weggenommen’, das Resultativperfekt des Typs dźensa mamo mó našu šulu začinenu ‘Heute haben wir unsere Schule geschlossen’ (= niemand hat sie aufgemacht) und die Nachbildung der deutschen unpersönlichen man-Konstruktion mit Hilfe von jen ‘eins’, z.B. jen jo to šedźeržał ‘man hat das durchgehalten’ usw. (Scholze 2008a: 314–323; Scholze 2022; Breu et al. 2023: 66–69).
Das obersorbische Korpus im PANGLOSS zeigt diese direkt oder indirekt kontaktbedingten Charakteristika im Prinzip in konsequenter Weise, nur die beiden Märchentexte (Schneewittchen, Rotkäppchen) zeigen einen starken Einfluß der Standardsprache mit entsprechenden Abweichungen von der SWR. Doch auch in diesem besonderen Sprachstil treten immer wieder auch die Besonderheiten der SWR zutage, was zu einer gewissen Variation oder Mischung der beiden Varietäten führt. Der schriftsprachliche Einfluß in den beiden genannten Texten macht sich neben häufigem Pro-Drop und dem Fehlen von Artikeln vor allem auch durch den starken (aber nicht ausschließlichen) Gebrauch synthetischer Präterita (Imperfekt und Aorist) bemerkbar, daneben auch von Dualen, wobei das nicht unbedingt heißt, daß dabei die Norm des Standards eingehalten wird. Für Einzelheiten vgl. wiederum die Kommentare in Breu et al. (2023).
In der SWR, ist eine deutliche Konkurrenz von Präverbien mit den ererbten Präfixe bei der Bezeichnung räumlicher Verhältnisse in Form der auch vom Deutschen her bekannten Partikelverben zu erkennen, die lehnübersetzt wurden, auch pleonastisch, z.T. mit zusätzlicher Entlehnung des Präverbs, etwa nutř panć ‘hineinfallen’, won wuhnać ‘(raus) hinausjagen, durichšinć ‘durchkommen’.[5]
Im Bereich der obersorbischen Wortfolge allgemein, nicht nur in der SWR, ist eine starke Anpassung der orthotonischen Verben an die Verbendstellung, wie sie das Deutsche im Nebensatz aufweist, festzustellen. In Verbindung mit der Konservativität der klitischen Auxiliare (2. Position im Satz) ergibt sich dadurch bei analytischen Verbformen als Sekundäreffekt eine Satzklammer, und zwar mit deutlich höherer Frequenz als im Burgenlandkroatischen. Beispiele für die Satzklammer finden sich etwa beim Perfekt, das mit den klitischen Formen des Auxiliars bóć ‘sein’ und dem l-Partizip des Vollverbs gebildet wird, z.B. ha pon jo jen em jara wesoł bół ‘und dann ist man eben sehr froh gewesen’. Weitere Fälle von zum Deutschen paralleler Satzklammer finden sich im Bereich der Modalkonstruktionen mit dem Vollverb im Infinitiv wie in tajke wubědźowane móže tej druhde jacore hodźine trać ‘so ein Wettkampf kann manchmal auch mehrere Stunden dauern’. Zur obersorbischen Wortstellung in Standard- und Umgangssprache vgl. Jenč (1959), Michałk (1962), Breu & Scholze (2006), Kaiser & Scholze (2009), Scholze (2015).
7. Schriftlicher und literarischer Gebrauch des Obersorbischen
7.1 Die Rolle der obersorbischen Standardsprache
Die obersorbische Standardsprache ist auch im katholischen Gebiet die einzige offizielle Sprachform des Obersorbischen, also was Schule, Kirche, Verwaltung angeht, insbesondere in schriftlicher Form, einschließlich öffentlicher Aufschriften. Es besteht aber auch eine gewisse Tendenz zu ihrem auch mündlichen Gebrauch, beispielsweise im Kindergarten, was zu einer Entfremdung von Haus- und Öffentlichkeitssprache führt. Die Schriftsprache steht mit der vor allem mündlich gebrauchten SWR, also der Alltagssprache, in einer Art Diglossiesituation. Den muttersprachlichen SWR-Sprechern fällt es dabei schwer, die beiden Varietäten auseinanderzuhalten, was sich etwa in großer „Fehlerhaftigkeit“ in Schulaufsätzen zeigt.
In früherer Zeit, bis ins 19. Jahrhundert hinein gab es neben der auf den evangelischen Dialekten basierten Schriftsprache auch eine katholische Schriftsprache (Schneider 1853), die aber in der Folge vollkommen aufgegeben wurde. Alle Versuche, den Besonderheiten des tatsächlichen Sprachgebrauchs im Standard Gehör zu verschaffen, wurden im 19. und 20. Jahrhundert in der Grammatikschreibung stets blockiert. Das gilt sogar auch für das evangelische Gebiet; vgl. dazu etwa die unpubliziert gebliebenen kritischen Anmerkungen von Sykora (1904/05). Die heutige Standardsprache ist auch die Sprache der Hochkultur, des Theaters, der Museen, der sorbischen Institutionen. In der Literatur sind gelegentlich umgangssprachliche Elemente zu erkennen, bleiben aber auf einzelne Autoren beschränkt. Presseerzeugnisse sind im Prinzip ebenfalls puristisch schriftsprachlich und selbst die für Kinder bestimmte Zeitschrift Płomjo tendiert zum reinen Standard, schon damit die Kinder diesen erlernen. Die lebendige Umgangssprache führt damit eine Art „Ghettodasein“. Ihre Sprecher haben Schwierigkeiten sich mit der Sprache der Institutionen zu identifizieren.
Zusammenfassend bleibt festzuhalten, daß sich auf der Basis des katholischen Substrats auf dem Weg zur Anpassung an den Standard ein eigenes, „autonomes“ System der obersorbischen Umgangssprache SWR herausgebildet hat, das weder mit dem früheren Dialekt zusammenstimmt noch eben mit der Standardsprache selbst. Einen maßgeblichen Beitrag auf diesem Weg haben die Regularisierung deutscher Einflüsse wie auch interne Umstrukturierungen geleistet.
7.2 Sichtbarkeit des Obersorbischen in der Öffentlichkeit
In allen Ortschaften des traditionell zweisprachigen Gebiets der Ober- und Niedersorben werden Ortschilder und Straßennamen zweisprachig wiedergegeben, auch dort, wo heutzutage kaum mehr sorbisch gesprochen wird. Im katholischen Kerngebiet, aus dem unsere umgangssprachlichen Texte stammen, sind (zweisprachige) sorbische Aufschriften allgegenwärtig, zumeist in schriftsprachlicher Form. Grundsätzlich wird diese Sichtbarkeit der Minderheitensprache(n) von den Einwohnern, wie auch natürlich von offizieller Seite sehr begrüßt.
Allerdings hat diese Kennzeichnung allein nicht maßgeblich zur Erhöhung des Prestiges der Minderheitensprache beigetragen. Das zeigen viele inzwischen rein deutschsprachige Dörfer, wo solche Aufschriften nur noch historischen Wert haben, soweit sie nicht noch zu einer kulturellen Identifikation beitragen, die durchaus bei Deutschsprachigen der betreffenden Gebiete zu finden ist.
Hier einige Beispiele für die zweisprachige Kennzeichnung in den katholischen Dörfern Rosenthal, Zerna und Radibor, aus denen die EuroSlav-Texte stammen:
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© 2023, Walter Breu Universität Konstanz
[1] Zu Texten aus dem katholischen Gebiet mit Kommentaren vgl. Jentsch & Michałk (1971) und Michałk & Protze (1974).
[2] Zur Geschichte des sorbischen Territoriums im weiteren Sinne s. auch Jenč (1993) und die Begriffe „Sorben“ und erneut „Besiedlung“ in der digitalen Version des Sorbischen Kulturlexikons:
<https://www.sorabicon.de/hsb/kulturlexikon/artikel/prov_rmm_dbv_vhb/> bzw. <https://www.sorabicon.de/hsb/kulturlexikon/artikel/prov_ztw_mhw_q3b/> (Zugriffe: 3.2.2023).
[3] Interessant sind Mukas (1884-1886: 442–462) Beobachtungen zur sprachlichen Situation in Schule und Kirche und zu den mehr oder minder geglückten Verfahren der Germanisierung. Informativ ist auch die darauf folgende Zusammenstellung ethnographischer Karten in Hinblick auf die Darstellung des Sorbentums, dazu seine eigene Karte auf S. 503 am Ende des Buches.
[4] Hier können nur einige grundsätzliche Punkte angesprochen werden. Zur Phonetik und Phonologie der SWR vgl. allgemein Scholze (2008: 43–54); für ausführlichere Diskussionen der Lautung im PANGLOSS-Korpus s. Breu et al. (2023: §3) und die Kommentare zu den einzelnen Texten.
[5] Vgl. Giger (1998) und Breu et al. (2023: 73‑74) sowie im Vergleich mit der parallelen Erscheinung im Burgenlandkroatischen Bayer (2006), Breu et al. (2023: 250–252) und Berghaus (2023: 144–148). Die Terminologie in diesem Bereich ist relativ problematisch. Im Deutschen, wo bei solchen Bildungen wie hineingehen in der Regel Zusammenschreibung herrscht, zumindest im Infinitiv und den Partizipien (hineingegangen), ist die Zurechnung zur Wortbildung von Verben begreiflich, auch wenn die meisten finiten Verbformen wie etwa geht hinein PRS.3SG von dem Adverb getrennt werden. Die partielle Voranstellung des adverbialen Bestandteils rechtfertigt für diesen auch im Obersorbischen ebenso wie im Burgenlandkroatischen die Bezeichnung „Präverb“, analog zu den aus Präpositionen abgeleiteten „Präfixen“.
Ressources
DOI | Type | Transcription(s) | Durée | Titre | Chercheur(s) | Locuteur(s) | Date |
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https://doi.org/10.24397/pangloss-0000848 | 00:05:19 | Le mariage sorabe | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Wórša Šołćina | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000850 | 00:01:54 | Pâques chez les sorabes | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Ruzalka Ertlec | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000852 | 00:02:32 | La compétition de triathlon | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Beno Šołta | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000854 | 00:03:04 | Au théâtre sorabe | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Metod Šołta | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000856 | 00:01:58 | L’histoire de la grenouille (Rosenthal) | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Metod Šołta | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000858 | 00:04:38 | La fête du « Nadaam » en Mongolie | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Syman Šołta | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000860 | 00:03:59 | Blanche-Neige | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Jan Eizelt — Jakub Eizelt | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000862 | 00:03:37 | Petit Chaperon Rouge (Rosenthal) | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Franciska Hejdušcyna | 2012-07 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0000864 | 00:03:17 | Les chats dans la pile de bois | Scholze, Lenka — Breu, Walter | Marja Lipičowa | 2012-07 |