Le Rakhine (l’Arakanais)
Glottocode : rakh1245 ISO639-3 : rki
Le Rakhine ou l’Arakanais[1] est une langue du groupe ethnique Rakhine à la République de l’Union du Myanmar (également connu sous le nom Birmanie), où la langue nationale, à savoir le Birman, a été pendant plus d’un demi-siècle la seule langue d’instruction[2], parlée par plus que la moitié de la population du pays. Pendant longtemps les langues des groupes ethniques du pays ne faisaient pas partie des cursus centralisés du gouvernement et développés par les écoles et universités à travers le pays. Toutefois, cette centralisation de l’enseignement n’a pas empêché différentes variétés linguistiques de se développer dans leurs propres communautés de locuteurs, tout comme leurs cultures et coutumes.
[1] Nous utiliserons désormais le terme « Rakhine », conformément aux changements de dénomination (réforme du changement des noms anglicisés vers la langue birmane) des villes et des lieux dans le Myanmar, par le régime birman.
[2] Aujourd’hui, on enseigne 54 langues des groupes ethniques à l’école primaire (jusqu’à 3e « grade ») dans 12 248 écoles de l’état – Actualités du 22 avril 2020, Département des langues des groupes ethniques du Myanmar [cf. http://www.dmnl.gov.mm/?p=4409&lang=my]
Division administrative du Myanmar
Carte 1: Les quatorze divisions administrations de la Birmanie et leurs capitales (états et régions), Aotearoa. (2006, octobre)., CC BY-SA 3.0 <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/>, commons.wikimedia.org.
Sur le plan administratif, le Myanmar est divisé principalement en sept régions, qui se trouvent majoritairement dans le centre du pays – à savoir Sagaing,
Mandalay, Magway (ou Magwe), Bago (anciennement Pegu ou Pegou), Yangon (anciennement Rangoun ou Rangoon), Ayeyarwady (ou Irrawaddy) et Tanintharyi (ou Tenasserim)3, et sept états, qui se trouvent principalement dans les parties périphériques et parfois frontalières du pays – à savoir Kachin, Shan, Kayah, Kayin (ou Karen), Mon, Rakhine (ou Arakan) et Chin. Alors que dans les régions se trouvent principalement les Birmanophones, chaque état a sa propre « langue » [cf. Carte 2 pour plus d’informations sur les langues parlées au Myanmar].
Myanmar Information Management Unit, M. I. M. U. (2015, 8 octobre). Main Spoken Languages of Myanmar [Carte]. themimu.info.
Etat Rakhine
L’état de Rakhine (anciennement l’état d’Arakan) se situe sur la côte occidentale du pays, et est bordé par l’état Chin au nord, les régions de Magway, de Bago et d’Ayeyarwady à l’est, à l’intérieur du pays. C’est une région côtière au bord du Golfe du Bengale à l’ouest et partage sa frontière avec le Bangladesh au nord-ouest. Séparé de la plaine centrale du Myanmar par une barrière montagneuse à l’est, le Rakhine Yoma ou la Chaîne de l’Arakan, une chaîne de montagnes, il n’y a eu, pendant longtemps, que peu de voies de communication avec les Birmanophones, une situation peu favorable pour une évolution linguistique au même rythme que la langue birmane. C’est peut-être pour cette raison que la langue rakhine, qui, pourtant partage beaucoup de traits linguistiques avec le Birman, semble aujourd’hui une langue à part.
Le Rakhine : Langue ou dialecte ?
La langue rakhine, appartenant, comme le Birman, à la famille Tibéto-birmane (plus précisément au sous-groupe Lolo-Birman) et partageant avec lui beaucoup de traits linguistiques, il serait tentant de croire qu’il y a une intelligibilité (compréhensibilité) mutuelle entre le Birman et le Rakhine, mais seulement à un certain degré. Par ailleurs il semble que les locuteurs natifs du Rakhine comprennent le Birman avec plus de facilité que les locuteurs natifs du Birman pour le Rakhine.
Le Rakhine est souvent considéré comme un dialecte du Myanmar, notamment par les chercheurs étrangers. Or il faut souligner que l’usage du terme « dialecte » est discutable, en ce sens qu’en langue birmane, la notion de « dialecte » n’est peut-être pas identique à celle que l’on utilise pour décrire certaines variantes linguistiques dans les pays arabes, par exemple. En langue birmane, le Rakhine est considéré comme une langue comme le Birman, le Siamois, le Français, et ainsi de suite, qui sont désignés par le même terme /ba2.ða2 zə.ga2/ langue. En langue birmane, /de2.θi1.ya1 zə.ga3/ ou /de2.θaⁿ2.də.ya1 zə.ga3/[4] signifie langue (parler) régionale : le Rakhine est désigné comme /ba2.ða2 zə.ga2/ langue et non comme /de2.θi1.ya1 zə.ga3/, alors que le Tavoyan (parlé au sud du Myanmar dans la région de Tanintharyi) ou l’Intha (parlé dans l’état Shan), par exemple, sont considérés comme /de2.θi1.ya1 zə.ga3/ ou /de2.θaⁿ2.də.ya1 zə.ga3/ (du Birman), les termes qui correspondent plus au « dialecte ». Autrement dit, en Birman (et par les autorités au Myanmar) le Tavoyan et l’Intha sont considérés comme les variantes régionales (équivalents de dialectes) de la langue birmane, alors que le Rakhine comme une langue à part entière.
D’une manière générale, les parlers principaux des états ou des régions administratives [cf. Carte 1], quels que soient leurs traits linguistiques, sont considérés comme « langue ». En revanche certains[5] parlers des régions birmanophones sont considérés comme des variantes régionales de la langue birmane. De même on trouve les variantes régionales des langues des états administratifs, qui reçoivent en conséquence le terme « dialecte », c’est-à-dire une variante linguistique de la langue en question.
Le Rakhine et ses variantes
Il y a au total 135 groupes ethniques, qui ont été officiellement reconnus par le gouvernement du Myanmar [cf. https://pyithu.hluttaw.mm/question-2141]. De même il y a officiellement plus d’une centaine de langues de groupes ethniques, qui sont reconnues par les autorités birmanes [cf. Ethnologue].
Selon la carte N° 3, il y a au total sept sous-groupes de Rakhine, à savoir Rakhine, Kaman, Khami (Khumi), Dienet, Marmagri (Marma gyi), Myo, Thet[6]. Selon Wikipedia, il y a trois variantes (sous-groupes ou dialectes) principales de la langue rakhine, à savoir Sittwe Marma, qui se parle aux alentours de Sittwe (connu également sous le nom Akyab), qui est la capitale de l’état de Rakhine ; Ramree, qui se parle aux alentours de l’île Ramree (Yanbye en Birman), qui longe la côte occidentale du Myanmar et ; Thandwe (connu également sous le nom Sandoway), un important port de mer dans la partie méridionale de l’état de Rakhine. Pour le groupe World News Network, les trois principales variantes sont le Rakhine de Sittwe, de Kyaukphyu et de Thandwe, auxquelles on ajoute la quatrième variante, qui est celle de Ramree, qui compte 800 000 locuteurs en 1983. Dans tous les cas, le Rakhine de Sittwe est considéré comme le Rakhine standard.
Carte 3 : Langues parlées au Myanmar[7], autre source : List of ethnic groups in Myanmar – [en ligne]. Wikipedia contributors. (2021, 2 janvier). List of ethnic groups in Myanmar. Wikipedia.org. https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_ethnic_groups_in_Myanmar
La langue Rakhine
La langue Rakhine (Rakhaing ou Rakkhaine sont les autres translittérations possibles) est une langue originaire du Marma, qui est connue également sous les noms Arakanese, Mogh, Moghi, Magh[8] [cf. Ethnologue]. Toutefois le Marma[9] est considéré comme une langue archaïque dans le Myanmar contemporain, qui se parle toujours au Bengladesh, notamment dans la région des collines de Chittagong (le Pakistan oriental), où il compte plus de 150 000 locuteurs[10] [cf. Aménagement linguistique dans le monde : Université de Laval, Canada]. Selon le site World News Network (wn.com), le nombre total de locuteurs de Rakhine est estimé entre 1,5 millions et 3 millions[11] (le Rakhine standard et ses variantes inclues) dans le Myanmar.
Selon l’histoire officielle, le Rakhine maintient des formes anciennes du Birman, notamment celui de l’époque de Bagan[12] : ainsi on trouve souvent des traits linguistiques comparables entre le Rakhine et le Birman des inscriptions de l’époque de Bagan. En effet, à en croire des spécialistes de la langue rakhine au Myanmar, certaines formes de littérature rakhine ont existé même avant la littérature birmane et développé un art de la composition poétique distinct à tel point qu’il est souvent dit que tout peut être objet de poésie, y compris les concombres ! [cf. Youtube (en Birman) sur la littérature rakhine: Arakan littérature, [viéo en ligne]. Youtube, 25 juin 2018 [consulté le 15 janvier 2021]. 1 vidéo, 7 min 52 s.
Traits linguistiques du Rakhine
Non seulement le Rakhine appartient à la famille linguistique Tibéto-birmane, comme le Birman mais les deux langues partagent aussi la même écriture alphasyllabaire (ou Abugida). Toutefois les lettres de l’alphabet ont des noms différents en Rakhine et, l’écriture rakhine inscrit les mots selon la prononciation rakhine [cf. Ba Thein (en Birman), pp. 133 – 139].
En effet la principale différence entre le Rakhine et le Birman se trouve surtout dans le vocabulaire et la prononciation, plutôt que dans la syntaxe – une des raisons pour laquelle l’on croit à une intelligibilité mutuelle entre le Rakhine et le Birman. Selon certains chercheurs, le Rakhine est plus ancien, plus pur que le Birman parlé standard[13] [cf. Leyden, 1808 ; Forbes 1881 ; Houghton 1897 ; Taylor 1921, Bernot 1967]
La prononciation du Rakhine est plus proche du Birman écrit, pour lequel beaucoup de formes phonétiques ou morphologiques sont retenues, alors même qu’elles sont considérablement différentes en Birman parlé contemporain. Par exemple :
C’est probablement ce genre d’exemples, qui a mené Taylor à conclure que le Rakhine et l’ancien Birman (plus précisément le Birman des inscriptions de l’époque de Bagan) sont identiques. Selon Ba Thein, ces différences datent de l’époque d’Inwa[14] (anciennement connue comme Ava). Il faut dire que beaucoup de puristes de la langue rakhine d’aujourd’hui se lamentent de la lente disparition du son /r/ sous l’influence du Birman parlé contemporain. Par ailleurs les variantes (dialectes) de Ramree et de Tandwe retiennent moins le son /r/.
N.B. la transcription des mots en Rakhine est plutôt approximative, selon les modèles fournis par des locuteurs natifs.
En outre, il y a une différence entre certaines voyelles dans les mots en Rakhine et en Birman, et nous en citons quelques exemples dans le tableau ci-dessous.
Rakhine |
Birman parlé contemporain |
|
Rakhine |
Birman parlé contemporain |
/e/ |
/i/ /e/ /ɛ/ |
|
/aiʔ/ |
/iʔ/ /aiʔ/ |
/i/ |
/e/ |
|
/ɔʔ/ |
/ɛʔ/ |
/ein/ |
/i/ /e/ |
|
/aʔ/ |
/aʔ/ /uʔ/ |
/ounn/ |
/u/ |
|
/ain/ |
/in/ /ain/ |
/hr/ |
/ʃ/ |
|
/ɔn/ |
/in/ /an/ /un/ |
/ʃ/ |
/tɕh/ |
|
/in/ |
/ein/ |
/r/ |
/t/ /d/ |
|
|
|
Tableau 1 : Quelques différences dans la prononciation entre le Rakhine et le Birman
Ainsi en Birman, စစ် guerre se prononce /siʔ/ mais စိုက်– (v) planter se prononce /saiʔ/, alors qu’en Rakhine, les deux mots se prononcent /saiʔ/ ; Le mot chien se prononce /khwi3/ en Rakhine, mais /khwe3/ en Birman. En outre, le phénomène de voisement[17] (voicing en anglais, qui signifie grosso modo « rendre les sons plus sonores ») semble moins courant en Rakhine qu’en Birman. Une exception courante, qui échappe à la règle de voisement, se trouve dans le changement de /θ/ au /ð/, qui existe en Birman mais pas en Rakhine : en Birman la paire /θ/ et /ð/ subit la même règle de voisement [cf. Tableau 2 : 2]. En outre, le Rakhine emploie plus de schwa[18] /ə/, qui est une voyelle réduite du /a/, que le Birman. Par exemple le mot salaire se prononce avec une voyelle « pleine » /a1/ en Birman, qui donne /la1.ga1/ alors qu’en Rakhine, le mot se prononce /lə.ga1/. [voir également Wikipedia]
En ce qui concerne le vocabulaire, nous citons ici quelques exemples dans le Tableau 2.
|
Rakhine |
Birman parlé contemporain |
Equivalent français |
1. |
/bu1.ʃe2/ |
/kʰə.le3/ |
enfant |
2. |
/go2.yan2 θi3/ |
/ma2.lə.ka2 ði3/ |
goyave (fruit) |
3. |
/wuⁿ3 kʰɛ3/ |
/baiʔ.na2/ |
(v.) avoir mal au ventre |
4. |
/la3/ |
/θwa3/ |
(v.) aller |
5. |
/mɛⁿ2.pa2/ |
/seiʔ.sʰo3/ |
(être) fâché |
6. |
/hi1/ |
/ʃi1/ |
avoir |
Tableau 2 : exemples de vocabulaire en Rakhine et en Birman
Selon Wikipedia en Birman, certains mots en Rakhine ressemblent au Birman écrit (formel), et certains autres partagent la même racine avec le Birman écrit. Toutefois il ne serait pas possible de généraliser : lorsqu’il y a une différence entre le Birman formel et le Rakhine, il s’agit souvent des mots en Rakhine, qui sont empruntés aux langues telles que le Bengali, l’Anglais et le Hindi. Par exemple, le mot hôpital est /sʰe3.youⁿ2/ en Birman, alors qu’il est /ʃeiʔ.laiⁿ3/ qui est apparemment dérivé de « sick lines » en anglais ; le mot pour savon est /sʰaʔ.pya2/ en Birman, alors que c’est /ðə.bouⁿ2/[19] en Rakhine, qui est censé être dérivé de savon en français. Par ailleurs, aujourd’hui le Rakhine emprunte beaucoup au Birman, bien que les mots soient prononcés à la Rakhine : par exemple
C’est en fait un phénomène que beaucoup de locuteurs Rakhine, qui souhaitent préserver le Rakhine, regrettent.
Sur le plan syntaxique, bien que l’ordre syntaxique soit pratiquement identique entre le Birman et le Rakhine, il y a tout de même quelques différences entre les deux « langues » dans l’emploi de certaines marques grammaticales. Par exemple pour un énoncé impératif négatif le Rakhine utilise /naⁿ1/ à la place de /nɛ1/ en Birman ; pour l’équivalent de Oui, en Rakhine on termine l’énoncé par /yɔⁿ1/ alors qu’en Birman, on le termine par /dɛ2/. [cf. Tableau 3].
Rakhine |
Birman parlé contemporain |
Equivalent français |
/mə yu2 naⁿ1/ |
/mə yu2 nɛ1/ |
Ne (le) prenez pas ! |
/houʔ pa2 yɔⁿ1/ |
/houʔ pa2 dɛ2/ |
Oui |
/ŋa1 pa3 go2/ |
/ŋa1 si2 go2/ |
Déplacement/direction, qui signale vers N (animé) |
/miⁿ3 naⁿ1 ŋa2/ |
/miⁿ3 nɛ1 ŋa2/ |
Conjonction, reliant deux SN, équivalent de et |
/e2 paiⁿ2/ |
/di2 lo2/ |
Démonstratif, équivalent de ce(ci) |
/za2 …/ |
/bɛ2 …/ |
Mot interrogatif, équivalent de Que/Quel |
/ye2.zu3.naⁿ1/ |
/ʔɛ3.da2.dʑauⁿ1/ |
Marque, qui signale le résultat, équivalent de donc |
Tableau 3 : exemples de marques grammaticales en Rakhine et en Birman
[3] La région la plus méridionale du Myanmar
[4] /de2.θaⁿ2.də.ya1 zə.ga3/ dont /de2.θaⁿ2.də.ya1/ signifie régional, et /zə.ga3/ signifie langue parlée. De même, /de2.θi1.ya1/ signifie régional dans /de2.θi1.ya1 zə.ga3/.
[5] Le gouvernement birman reconnaît 9 sous-groupes ethniques de Birman, à savoir Bamar, Dawei, Beik, Yaw, Yabein, Kadu, Ganan, Salone (Moken) et Hpon (cf. Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_ethnic_groups_in_Myanmar)
[7] Source inconnue.
[8] Selon Wikipedia (en Birman), le Marma est considéré comme un dialecte du Rakhine d’aujourd’hui.
[9] Un échantillon en fichier audio en Marma : https://globalrecordings.net/fr/language/rmz
[10] 180 600 locuteurs de Marma selon Omniglot [cf. https://omniglot.com/writing/marma.htm]
[11] Deux millions de locuteurs de Rakhine selon Omniglot [cf. https://omniglot.com/writing/arakanese.htm]
[12] 847 – 1297 A.D.
[13] Car il maintient les formes linguistiques du Birman à ses débuts, donc moins influencé par d’autres langues ou variantes
[14] 1364 – 1555 A.D.
[15] C’est en effet un des aspects difficiles pour les écoliers birmans de savoir quel signe à utiliser pour les mots avec la prononciation identique.
[16]
[17] Phénomène d’assimilation par lequel un phonème sourd se sonorise (vibration des cordes vocales) au contact d’un phénomène sonore [cf. https://www.cnrtl.fr/definition/voisement]
[18] Voyelle neutre, ni ouverte ni fermée, ni antérieure ni postérieure, ni rétractée ni arrondie … l’équivalent de ‘e’ muet en français [cf. https://www.cnrtl.fr/definition/schwa]
[19] En Birman /ðə.bouⁿ2/ signifie rebelle, ce qui est souvent l’objet des blagues au sujet des malentendus entre les Rakhine et les Birmans
Bibliographies
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Bernot, Denise (1965), ‘The vowel systems of Arakanese and Tavoyan’ dans Lingua 15, Amsterdam: North Holland Publishing Co., pp. 463 – 474.
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Bernot, Lucien (1967), Les paysans arakanais du Pakistan oriental : l’histoire, le monde végétal, et l’organisation sociale des réfugiés Marma (Mog), Paris : La Haye,
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Houghton, Bernard (1897), ‘The Arakanese dialect of the Burman language’, dans The Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, pp. 453 – 461
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Sites internet
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- Omniglot, The online encyclopedia of writing sustems & languages. https://omniglot.com/writing/arakanese.htm
- Pyithu Hluttaw (Parlement du Myanmar). https://pyithu.hluttaw.mm/question-2141
- World News Network. https://wn.com/arakanese_language
- Avertissement anti-coronavirus : https://mohs.gov.mm/Main/content/publication/covid-19-radio
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- Programme de radio (Radio Free Asia) en Rakhine. https://www.rfa.org/burmese/programs/broadcasts_in_Arakan_language-20071230.html
- Aung Naing ArakaN, Lien entre le Birman et le Rakhine (BBC – Alinga Pale Pan) [vidéo en ligne]. Youtube, 7 juillet 2018 [consulté le 15 janvier 2021]. 1 vidéo, 7 min 30 S. https://www.youtube.com/watch?v=lvwhrKSRthw
Ressources
DOI | Type | Transcription(s) | Durée | Titre | Chercheur(s) | Locuteur(s) | Date |
---|---|---|---|---|---|---|---|
https://doi.org/10.24397/pangloss-0005487 |
|
00:18:40 | Fonds Denise Bernot, arakanais [birman], 1958, bande 059, face A | Bernot, Denise | 1958 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0005488 |
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00:18:26 | Fonds Denise Bernot, arakanais [birman], 1958, bande 059, face B | Bernot, Denise | 1958 | ||
https://doi.org/10.24397/pangloss-0005508 |
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00:16:23 | Fonds Denise Bernot, arakanais [birman], 1958, bande 060, face A | Bernot, Denise | Khin Khin Zaw | 1958 | |
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