Pendant l’époque soviétique, trois Etats fédérales ont été fondées dans le Caucase : la République Adyghé, la République Karachayevo-Cherkesse et la République Kabardino-Balkarie. Dans ces fédérations, l’adyghé est l’une des langues officielles avec le russe ; le dialecte de l’ouest standardisé en se basant sur le dialecte témirgoï dans la République Adyghé et le dialecte de l’est standardisé en se basant sur le dialecte kabarde dans la République Karachayevo-Cherkesse et la République Kabardino-Balkarie. Les dialectes standardisés emploient l’alphabet cyrillique et sont enseignés dans les écoles dans ces trois républiques. Néanmoins, la politique linguistique de la Russie devient plus stricte envers les langues minoritaires des peuples autochtones.
Pour en revenir à la diaspora, les politiques linguistiques des Etats où les Circassiens ont été installés, n’étaient pas favorable à la protection de la langue adyghé. La plupart de la population circassienne vit en Turquie. Mais les jeunes générations ne peuvent pas parler l’adyghé. Ce qui est le cas en Jordanie et en Syrie où le nombre de la population circassienne ne peut pas être estimé à cause de la guerre en cours. En Israël, où il n’y a que deux villages, la langue est mieux préservée car l’enseignement en circassien est possible à l’école.
Toutefois, l’adyghé (circassien) est considéré comme étant une langue vulnérable par UNESCO et selon les données sur le site Internet d’UNESCO, Atlas of the World’s Languages in Danger, le nombre de locuteurs de la langue circassienne est estimé à 950.000. Or, Même s’il ne peut être véritablement calculé en raison des différentes situations en diaspora et dans le Caucase.
- Les langues du Caucase du Nord-Ouest :
Abkhaz-Abaza (ayant ses propres dialectes)
Ubykh (une langue morte)
Adyghé (Circassien)
Témirgoï
Abzakh
Bjédough
Chapsough
Kabarde
Besleney
La transcription
La transcription est décrite par Mme Paris (1987) comme mi-phonétique, mi-phonologique, correspondant à celle utilisée par Dumézil pour l'oubykh avec des modifications mineures.
Tableau phonologique

Source du tableau :
Paris, Catherine et Batouka, Niaz. 1987-1992. Dictionnaire Abzakh (tcherkesse occidental). II: Phrases et textes illustratifs. (en trois volumes ; le tableau apparaît dans chacun des trois volumes). Paris. Peeters. (le premier volume, mais le dernier paru, est sorti en 2005)
Contes
Le garçon adoptif
Turquie, Ankara, 1970, conteur anonyme, Catherine Paris
Source : Paris, Catherine. 1980. Le garçon adoptif. Bedi Kartlisa 38:198-232.
Catherine Paris introduit cette histoire comme suit:
Le conte que nous présentons ici a été recueilli en été 1970 à Ankara, de la bouche d'un Tcherkesse d'un quarantaine d'années, originaire de Reyhaniye, au Sud de la Turquie, et parlant le dialecte abzakh. [...] Le texte du Garçon adoptif a été transcrit ultérieurement, à Paris, avec l'aide de M. Niaz Batouka, dont le parler, également abzakh, diffère légèrement de celui du récit. C'est sa version que nous présentons ici.
En préparant ce document pour être consulté en synchronie avec l'enregistrement, Dina Dabjen-Bailly a fait quelques changements, réordonnant les phrases 27-29 (les numéros des phrases 27-35 de la version publiée sont inclus entre crochets carrés), ajoutant les mots qui apparaissent entre parenthèses dans les phrases 11 et 30, et inversant l'ordre des deux premiers mots du numéro 34.
Patsitse le Corbeau
Serbie, Kosovo, Stanovce, 1982, Isak Tsey, René Gsell
Ce conte a été improvisé par M. Isak Tsey, ingénieur originaire du village de Stanovce au Kosovo, et enregistré à Pristina par le Professeur René Gsell en 1982. Il a été transcrit, avec l'aide de deux locuteurs abzakhophones, sous la direction de Catherine Paris au cours de son séminaire en 1983.
Gsell, René, Isak Tsey, Catherine Paris, Niaz Batouka, A. Tlich, Pierre Dréan, Marc-Yves Lautrou. 1984. Patsitse-le-corbeau, conte tcherkesse en dialecte abzakh. Bedi Kartlisa lxii:253-292.
La transcription et la traduction française du conte ont été informatisées et synchronisées avec l'enregistrement en 2003-2004 par Mme Dina Dabjen-Bailly, qui y a ajouté la transcription cyrillique à l'intention des Tcherkesses. Des omissions dans la transcription d'origine ont été corrigées dans les phrases 66 et 67, et l'ordre des mots de la phrase 72 a été modifié.
Elicitation
Vocabulaire
France, Paris, 1974, Niaz Batouka, Catherine Paris
Cette liste a été préparée par Catherine Paris et Niaz Batouka comme illustration des oppositions phonologiques de l'abzakh, et enregistrée par M. Batouka, locuteur originaire de Berike, village syrien du plateau du Golan.